7 raisons pour lesquelles tant d’hommes ne comprennent pas le consentement sexuel

Je vous propose aujourd’hui la traduction d’un article écrit par David Wong le 3 novembre 2016 sur Cracked.com. L’article original est ici. Il détaille des mécanismes qui incitent les hommes à ne pas prendre en compte le consentement des femmes en matière de sexualité (ce qu’on appelle la culture du viol). Je le trouve clair et bien illustré par des exemples de culture populaire très connus.

Comme toujours, n’hésitez pas à commenter si vous avez des remarques à faire sur le fond ou la forme (la traduction, la grammaire et l’orthographe…).


 

La phrase suivante est vraie quel que soit le moment où vous la lirez : « Un homme célèbre a récemment été accusé de faire des choses sexuelles à une (ou plusieurs) femme(s) sans leur consentement. » Lors de l’écriture de ces lignes, c’était le scandale du « tripotage » par un politicien, mais la prochaine fois ce seront des photos de bite non désirées qu’un homme de pouvoir aura envoyées à une stagiaire, ou la diffusion de photos volées d’une actrice, ou la mise en cause d’un athlète célèbre par une femme dont les accusations seront restées lettre morte auprès de la police. D’ailleurs, je parie qu’il n’y a pas une seule femme lisant ces lignes qui n’a pas été victime de ce genre d’agissements.

Eh bien, il y a une chose que vous devez savoir : depuis ma naissance, on m’apprend que c’est exactement ce comportement que les femmes désirent.

Nous continuons à enseigner cela aux garçons, tous les jours. Voilà à quoi ressemble la table des matières de cette leçon :

7 — « Imposer son désir aux femmes les fait tomber amoureuses »

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Vous vous souvenez à quel point tout le monde trouvait génial qu’ils aient choisi une femme pour le premier rôle dans The Force Awakens, parce que c’est une bonne chose que les petites filles aient des modèles ?

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Donc nous sommes bien d’accord que les héros de culture pop influencent les jeunes, n’est-ce pas ? C’est pour cela que la diversité dans les castings est aussi importante, n’est-ce pas?

Très bien, voici la première leçon que j’ai reçue sur le consentement sexuel. J’avais 6 ans. Mon héros et modèle pour la vie, Han Solo, s’approche d’une femme qui lui a dit à chaque occasion possible qu’elle n’était pas intéressée. Han arrive par derrière et colle son corps contre le sien. C’est une femme forte, une combattante, donc elle le repousse physiquement…

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Pas le moins découragé du monde, Han s’approche à nouveau, prend ses mains, et commence à les carresser. Elle dit « Arrêtez ça », l’air stressée. Alors qu’il continue, elle le dit clairement une seconde fois. Il ne s’arrête toujours pas. Une musique romantique démarre…

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Cet échange suit :

Han: De quoi avez-vous peur ?
Leia: Peur ?
Han: Vous tremblez.
Leia: Je ne tremble pas.
Han: Vous m’aimez parce que je suis un vaurien. Il n’y a pas assez de vauriens dans votre vie.
Leia: Il se trouve que j’aime les hommes gentils.
Han: Je suis un homme gentil.
Leia: Pas du tout, vous…

Et il l’embrasse. Note : la tête de Leia est coincée contre un mur métallique…

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…et tout cela arrive dans un vaisseau étanche naviguant dans le vide glacial de l’espace. Même si elle voulait partir, elle ne pourrait pas (à cause des implications). La conséquence de cette interaction est qu’elle tombe amoureuse de cet homme et qu’ils passent le reste de leur vie ensemble.

Bonjour, je suis David Wong, et j’ai réalisé une expérience de 40 ans sur les attitudes toxiques des hommes envers les femmes, simplement en vivant ma vie avec un bon nombre de ces attitudes à l’interieur de mon crâne.

À cause de mon âge canonique, la référence cinématographique ci-dessus date de l’époque ancestrale des années 80. La société a bien progressé depuis. Hé, ai-je précisé que lorsque j’ai trouvé ce clip sur Youtube, la publicité en-dessous était pour le « Costume d’esclave sexy de Princesse Leia » ?

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Sexy.

Esclave.

Tout le monde a compris, non ? Le fantasme ne vient pas du fait qu’elle est dénudée, le fantasme vient du fait qu’elle n’a pas choisi de porter ça. C’est une princesse, de sang royal, c’est une noble guerrière… et maintenant nous allons nous masturber en pensant à elle portant un costume très léger et humiliant qu’on l’a forcée à porter, probablement sous la menace d’une mort par Rancor.

Mais revenons à cette histoire de tripotage. J’estime à environ 95% le nombre de héros cools de films d’action de mon enfance qui ont agressé des femmes au moins une fois pour qu’elles les aiment. James Bond le fait dans… tous ses films, je crois. Dans Goldfinger (1964), il viole Pussy Galore dans une étable, ce qui la fait abandonner sa vie criminelle et se rallier à son camp. Dans Le masque de Zorro (1998), une femme essaye de tuer Antonio Banderas, et il se défend en déchirant ses vêtements avec son épée et en l’embrassant de force. Conséquence : ils tombent amoureux.

En fait, plutôt que de faire l’inventaire des milliers d’exemples de la technique de séduction « Agresse-les jusqu’à ce qu’elles tombent amoureuses », je vais prouver à quel point ce truc est répandu en faisant une liste d’exemples uniquement à partir de la filmographie d’Harrison Ford :

Dans Blade Runner (1982), il pousse une femme (ou une répliquante) contre un mur après sa tentative de quitter la pièce, et ensuite la force à dire « embrasse-moi ». Elle a l’air terrifiée jusqu’à ce qu’ils commencent un rapport sexuel.

Dans Indiana Jones et le temple maudit (1984), Ford attrappe une femme qui fuyait avec son fouet et l’attire à lui. Ils tombent amoureux.

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Sur combien de femmes est-ce qu’Indy s’est entraîné pour ne pas réduire son torse en lambeaux ?

Dans Indiana Jones et la dernière croisade (1989), il embrasse de force, la femme le repousse en disant « Comment ose-tu m’embrasser ? », puis l’embrasse à nouveau, passionnément.

Longtemps avant que j’ai l’âge de sortir avec des filles ou même que j’aie des amies, les choses ont été rendues très claires : dans toutes les relations, les hommes sont des prédateurs et les femmes sont des proies. Leurs expressions de peur et de rejet — y compris les attaques physiques de défense — sont un jeu de dupes qu’il faut vaincre, comme un fermoir difficile sur un soutien-gorge.

6 — « Demander la permission est un signe de faiblesse »

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Si vous vous posez la question, non, je n’ai jamais de ma vie tripoté une femme qui ne m’avait pas tripoté avant. Ce n’est pas parce que j’étais un gentleman qui faisait attention au consentement. Si vous m’aviez coincé au lycée et que vous m’aviez demandé pourquoi je n’avais pas tout simplement choppé une fille dans une soirée et fait en sorte qu’elle m’embrasse, j’aurais répondu que c’était parce que je n’étais pas assez cool, ou assez beau mec. « Il faudrait que je perde du poids et que j’entre dans l’équipe de foot pour faire un truc comme ça ! » On m’a dit, voyez-vous, que ceux qui attendent d’avoir la permission sont les mauviettes, les peureux, les nazes.

Ça m’a été dit à la fois par les personnes que j’ai rencontrées et par les nombreux films et séries que je regardais à ce moment-là. Voilà une copie d’écran d’une série de l’époque où une fille dit « Il n’y a rien de moins sexy qu’un mec qui demande si il peut t’embrasser ».

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Et quand je disais que cette série passait « à l’époque », bien sûr je parle de la putain d’année 2012. C’est extrait d’un épisode de New Girl. Pour chaque message public d’information disant « Non c’est non », j’ai vu, allez, environ 10 000 messages disant ou impliquant qu’il n’y a rien de plus sexy qu’un mec qui n’attend pas le consentement.

Bien sûr, je comprends ce que les actrices jouant le texte de certains auteurs masculins tentaient de dire ici : que les filles aiment les mecs qui sont suffisamment attentifs pour savoir ce qu’elles veulent avant qu’elles ne le disent. Elle ne devrait pas avoir besoin de lui dire pourquoi elle lui fait la tête, ou ce qu’elle veut pour son anniversaire, ou si elle est prête pour la prochaine étape. L’intelligence émotionnelle est sexy et il n’y a rien de plus sexy qu’un mec qui tient suffisamment à elle pour faire attention aux subtils détails.

Vous savez, comme Han Solo qui savait que Leia voulait secrètement qu’il la bloque dans un coin et l’embrasse de force. Comme sa capacité à détecter que tous ses rejets préalables et sa froideur étaient en fait un test pour vérifier qu’il pouvait voir à travers la façade.

Pas vrai ?

5 — « Les femmes aiment être conquises, et font donc toujours semblant d’être inaccessibles »

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Si vous reveniez dans le temps et me retrouviez à l’âge où je me suis rendu compte que je ne savais absolument rien (20 ans) et m’aviez demandé d’expliquer les rôles genrés, voici ce que je vous aurais répondu :

Dans ce monde moderne, la qualité de vie d’une femme est immensément dépendante du type d’homme qu’elle peut attirer : une femme mariée à un homme compétent va tout simplement avoir un confort de vie supérieur, point. Sa valeur personnelle est donc largement fondée sur son attractivité pour les hommes, et sur le nombre d’hommes cherchant à la conquérir à chaque moment. Le besoin d’avoir plus de prétendants est dû à la loi de l’offre et de la demande. C’est dans son intérêt de créer de la compétition en attirant autant d’hommes que possible, puis en rendant difficile l’accès à son attention pour chacun d’entre eux.

Les femmes gagnent donc en puissance par le rejet des hommes, et ces rejets n’ont rien à voir avec ce qu’elles ressentent vraiment.

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Hmm, tu as raison. Mon absence d’intérêt émotionnel, physique et mental pour toi était une excuse. Baise-moi. Baise-moi maintenant !

Tout ça, j’aurais dit, est aussi la raison pour laquelle la plupart du « slut-shaming » (NdT: culpabiliser les femmes pour leur désirs ou activité sexuelle) vient d’autres femmes. Si une femme saute dans le lit de n’importe quel homme, ça fait baisser la valeur de l’attention et de la disponibilité sexuelle féminine pour toutes les femmes. Le prix de l’essence baisserait plutôt vite si un fournisseur commençait à le donner gratuitement. Donc, comme l’OPEP, les femmes s’accordent culturellement pour garder élevé le prix des relations sexuelles et sentimentales en les rendant artificiellement difficiles à acquérir. C’est pour ça que les proches riches et nobles de la princesse Leia désapprouveraient qu’elle écarte les cuisses pour un « vaurien ».

Han Solo est un héros précisément parce qu’il voit à travers cette mascarade, et sait exactement comment dépasser ces barrières. Les facteurs principaux d’attractivité chez les hommes sont la force physique et l’agressivité, et il sait que la résistance feinte de Leia est un test de ces attributs. Vous pouvez voir la même suite dans chacun des clips en lien ci-dessus : la femme se bat, l’homme montre sa supériorité physique, la femme reconnaît sa valeur en tant que partenaire et abandonne volontairement. « Tu as prouvé que tu es assez fort pour m’avoir ».

Et bordel, c’est exactement comme ça que ça marchait au bon vieux temps, quand les hommes étaient des hommes et les femmes étaient des femmes ! Comme dans cette célèbre photo de la Libération, dans laquelle le combattant héroïque fête la fin de la guerre en embrassant la première belle jeune femme qu’il voit !

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U-S-A ! U-S-A !

Attendez, vous saviez qu’ils ne se connaissaient pas, non ? Maintenant regardez cette photo prise une fraction de seconde avant. Vous voyez comme elle fait bien semblant de ne pas vouloir ? Wow, quelle bonne actrice !

 

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Ha, son petit poing fermé est tellement mignon ! Et regardez tous les sourires approbateurs de la foule derrière eux : hommes et femmes, tous bien d’accord qu’ils passent un bon moment.

4 — « Tout ce que fait une femme a pour but d’allumer la faim masculine »

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Voici le premier magazine porno que j’ai possédé :

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C’était ce numéro précis. C’est Kathy Ireland. Mon dieu, ces yeux.

Il n’y avait pas Internet dans les années 80, et c’était trop risqué de posséder du vrai porno quand on était un gamin du Midwest. Voilà le génie de l’édition spéciale « Maillots de bain » de Sports Illustrated : ça donnait à l’Amérique moyenne un truc sur lequel se masturber sous couvert de lire un sujet sportif. Tout le monde savait ce qui se tramait, évidemment. Dans bon nombre de photos, au moins une partie du maillot de bain était manquant, la femme couvrant ses seins nus avec ses mains, mimant un baiser faussement timide à l’objectif. Avec peut-être un pouce glissé dans le côté de la culotte du bikini, comme si elle s’apprêtait à l’enlever.

De la même façon, quand des femmes en bikini apparaissaient à l’écran, elles n’existaient que comme objet masturbatoire pour les garçons adolescents de l’assistance. Littéralement toutes les images d’une femme en bikini que j’ai pu voir en dehors du catalogue de maillots de bain étaient présentées ainsi, comme un truc sur lequel baver.

Un truc qu’on ne pouvait pas avoir.

Allumant notre appétit, faisant la publicité d’un produit.

Et maintenant, vous savez de quel produit on parle, n’est-ce pas ?

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Vous pouvez continuer à regarder ce GIF en boucle, ça n’arrivera pas.

Donc après avoir vécu ma vie entière dans l’idée claire que c’est une tenue que les femmes portent pour que les hommes aient envie d’éjaculer, à votre avis quelles sont les pensées qui ont traversé mon jeune esprit stupide quand j’ai été à la plage et que j’ai vu de vraies femmes porter la même chose ? Est-ce que vous pensez que j’ai pu les voir en tant qu’être humains plutôt qu’en tant que manipulatrices sournoises ?

La réaction complètement rationnelle de n’importe quelle femme sur la plage serait « Je ne le porte pas pour toi, pervers, je le porte parce que je me baigne, et c’est un maillot de bain ! Tu voudrais que je porte quoi, une tenue de ski ? »

Il n’y a pas de bonne réponse. Tout le monde devrait pouvoir porter ce qu’il veut, mais ne pas comprendre les pensées lubriques qui traversent l’esprit des hommes avoisinants, c’est ignorer le contexte culturel dans lequel ils ont grandi. Elle donne à sa tenue un sens précis, pendant qu’à peu près 100% des posters, magazines, films, séries, chansons, clips, panneaux publicitaires, jeux vidéos, poèmes, romans, etc en donnent un autre.

Bien sûr que les hommes peuvent contrôler la façon dont ils agissent à la vue de la tenue, mais il ne peuvent pas contrôler ce qu’ils ressentent : ça a été programmé comme une réaction physique involontaire, comme un déclencheur hormonal. Grâce à une vie entière d’entraînement culturel, le bikini est la cloche qui fait saliver le chien.

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Si vous ne pouviez pas voir le nom du magazine, à votre avis lequel des deux est porno ?

Maintenant, reliez ça à la croyance répandue selon laquelle les femmes cherchent à nous attirer en faisant semblant qu’elles ne veulent pas de nous. La réponse « Je ne porte ce maillot que pour me baigner » est-elle autre chose qu’un élément stratégique de ce faux-semblant ?

Cela dit, rendez-vous bien compte qu’il n’y a pas que les bikinis qu’on a fétichisés. Il y a un « subreddit » (NdT: forum de discussion spécialisé) porno entier qui ne contient rien d’autre que des filles en leggings. En voilà un sur les filles avec des lunettes. Allez faire une recherche sur Google Image avec la phrase « écolière », vous tomberez sur tout un tas de photos fétichisées, et de temps en temps, de vraies photos d’enfants.

C’est pour cela qu’aucune statistique sur la quantité d’agressions sexuelles ne pourra me surprendre. Et notez que j’utilise une définition du terme qui inclut les mains aux fesses (ou aux seins). Mais quand j’ai grandi, on m’a dit…

3 — « Aggression sexuelle = mec dans une ruelle sombre avec un couteau »

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Soyons clairs : pendant mes jeunes années, on m’a bien appris et répété que le viol c’est mal. Mais la définition du « viol », c’était un homme avec une cagoule dans une ruelle sombre qui abuse d’une inconnue sous la menace de violences. Le « viol  de rendez-vous » ( « date rape » ) était bien un terme que j’avais déjà entendu, mais c’était soit quand un mec droguait une femme soit quand il la violentait physiquement : le genre de situations dont elle sortait avec une lèvre ensanglantée et des habits déchirés. Si vous m’aviez demandé de définir le « viol de rendez-vous » à l’époque, j’aurais dit : « c’est comme ce que James Bond fait à Pussy Galore, enfin si c’est pas un beau mec ».

Si quelqu’un avait dit à mon moi adolescent que « tripoter » une femme ou embrasser de force était une forme d’agression sexuelle, j’aurais été perdu. « Vous venez d’accuser la plupart des héros de films d’action de mon enfance d’être des violeurs en série ! Et si ça la fait tomber amoureuse de lui ? »

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Dans la vraie vie, il est inscrit sur la liste des agresseurs sexuels de Sa Majesté.

Jamais, de toutes les années où j’étais à l’école, on ne m’a appris qu’il fallait attendre le consentement verbal avant de toucher une femme. J’ai vu le leader de l’équipe de football mettre des claques sur les fesses des filles, j’ai vu des mecs passer leurs bras autour du corps des filles par derrière et attraper leur seins pour faire des blagues, j’ai vu du gui accroché au dessus des portes et on m’a dit que si j’étais en dessous avec une fille, elle était obligée de m’embrasser. Une fois quand on jouait au volley-ball sur la plage, un beau gosse a détaché le haut du bikini d’une fille par surprise.

 

Encore une fois, moi je n’ai jamais rien fait de tout cela. Pas parce que c’était mal, mais parce que j’avais trop peur.

Je me détestais à cause de ça.

Est-ce que je l’ai déjà mentionné ? À quel point j’avais honte à l’époque de ne pas être un « vrai mec » ?

2 — « Tout rapport sexuel en dehors du mariage (hétérosexuel) est mal »

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Attends, qu’est-ce que ça a à voir avec des mains aux fesses ou le consentement ? Merci d’avoir posé la question, parce que j’ai l’impression que personne ne voit ce problème-là.

Le crétin de radio Rush Limbaugh a fait les gros titres après les célèbres accusations d’agressions sexuelles de Donald Trump en disant ceci :

« Vous connaissez le mot magique, la seule chose qui compte dans les comportements sexuels américains aujourd’hui ? La seule chose. Vous pouvez faire ce que vous voulez, la gauche va encourager, comprendre et tolérer n’importe quoi, tant qu’il y a un élément. Vous savez ce que c’est ? Le consentement. Si il y a consentement des deux ou des trois ou des quatre, qu’importe le nombre de personnes impliquées dans l’acte sexuel, tout va bien. Quel que soit cet acte sexuel. Mais si les gauchistes ont l’impression qu’il n’y a pas de consentement dans une partie de l’équation, c’est là que débarque la police du viol. »

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Aussi appelée « la police » tout court.

J’aimerais bien savoir combien d’entre vous sont plutôt d’accord avec lui, par rapport au nombre d’entre vous qui ont eu des sueurs froides. Je suis passé du premier groupe au second à peu près à la moitié de ma vie. Pour une bonne partie de notre nation chrétienne, ce qu’il dit fait tout à fait sens.

Vous voyez, ce n’était pas à Hollywood ou à l’école publique de m’apprendre la morale. Pour moi, et pour quasiment tous ceux que je connais, l’enseignement de la morale se passait le dimanche à l’église. Et je n’ai jamais eu de sermon au catéchisme sur le consentement sexuel.

« Attends, donc ils disaient à la communauté d’être des violeurs ? »

Non ! Ils enseignaient que toute activité sexuelle en dehors du mariage hétérosexuel est mal, à l’identique. Donc oui, le viol est passible des flammes éternelles de l’enfer. Mais vous savez quelle était la punition pour des rapports sexuels consentis avant le mariage ? Les mêmes flammes éternelles. Branlette pré-maritale à l’arrière d’une voiture ? Flammes éternelles. Sexe oral, quel que soit le moment ? Flammes éternelles. Rapport homosexuel ? Flammes éternelles. Masturbation ? Flammes éternelles. Il n’y avait pas de gradation dans les péchés et les punitions : tout était noir ou blanc, et à peu près tout dans la catégorie noire était totalement consensuel. Deux personnes « consentant » à un péché n’étaient pas différents de deux personnes préparant une attaque de banque.

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Quel que soit le type d’action pour lequel tu portes ce masque, tu iras en enfer.

Toute action est soit pure aux yeux de dieu, soit impure, et le seul acte sexuel pur est le rapport sexuel marié (et notez que de nombreuses femmes mariées de la Bible ont été achetées comme du bétail). Donc, il n’y avait pas de raison de parler d’autre chose. S’ils enseignaient qu’embrasser une femme de force était mal, ça aurait sous-entendu qu’embrasser une femme avec son accord était OK (et pourtant embrasser avant le mariage = flammes éternelles).

C’est pour cela que tant d’entre vous ne comprennent pas la critique chrétienne du mariage gay, quand ils disent « ensuite ils vont vouloir se marier avec des enfants ou des animaux ». Ils ne comprennent vraiment pas la différence (qu’un partenaire homosexuel peut consentir, mais que des animaux ou des enfants ne peuvent pas) parce que pour eux, tous ces actes sont également impurs. Vous souvenez-vous quand des gens ont sous-entendu qu’il était hypocrite pour Jennifer Lawrence de se plaindre de photos nues volées alors qu’elle posait aussi nue pour un magazine ? Même principe : si vous avez grandi en entendant que les photos nues sont péché, quelle différence cela fait-il que la femme ait consenti au péché ?

1 — « Les mecs sont comme ça »

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Expliquer les actions de quelqu’un, ce n’est pas la même chose que les excuser. Dire qu’un comportement est terriblement commun, ce n’est pas non plus la même chose que l’excuser. Le but de tout cela n’est pas de défendre [insérer ici le sujet du dernier scandale], mais que les gens arrêtent d’être persuadés que les mecs comme lui sont des monstres rares et incompréhensibles.

Ce n’est pas le cas. Des tas de mecs tripotent des femmes et mettent des mains aux fesses. Parmi ceux qui ne le font pas, beaucoup se masturbent sur du porno mettant en scène des viols. Parmi ceux qui ne le font pas non plus, beaucoup se sont joyeusement masturbés sur les photos volées des stars. Parmi les autres, beaucoup voient encore les James Bond comme une réalisation de leurs fantasmes. Parmi ceux qui restent, beaucoup ne voient toujours pas le problème avec la scène de Han Solo que j’ai mentionnée.

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Ces problèmes ont des racines très profondes.

Les auteurs de tous ces films et campagnes de pub diraient qu’ils n’ont rien inventé, que les hommes ont de la testostérone et auront certaines pulsions à un certain âge, même s’ils sont élevés sur une île déserte. Et comme les pulsions sont naturelles, tout ce qui fait appel à ces pulsions doit l’être aussi : les mecs, après tout, sont comme ça. Ces garçons vont ensuite grandir et écrire des films et des pubs qui mettent en scène leurs fantasmes d’adolescents frustrés comme si c’était la réalité quotidienne.

 

Mais quelle est l’alternative ? La censure ? Forcer les femmes à se couvrir, comme en Arabie Saoudite ?

Non, l’alternative est de reconnaître l’immensité du travail à accomplir pour débarrasser les mecs de leurs attitudes toxiques envers les femmes. J’ai passé deux bonnes décennies à essayer de me déprogrammer, à comprendre quelque chose qui, rétrospectivement, devrait être évident pour toute personne décente. Changer ses actions est la partie facile ; changer ses désirs prend des années et des années. C’est la différence entre faire un régime et entraîner son corps à ne pas avoir faim.

En attendant, il est trompeur de penser qu’un mec qui ne voit pas la ligne claire entre le consentement et l’agression est un fou. Notre culture a volontairement brouillé ces lignes et a entraîné cet homme à éprouver de la honte s’il traîne trop d’un côté ou de l’autre. Nous devons enseigner aux enfants que le consentement est important depuis le tout début. Maintenant, mettons de côté ce sujet déprimant et profitons de cette extrait de Ratatouille. Dans cette scène, le héros embrasse une fille de force, elle sort une bombe lacrymogène pour le repousser, et ensuite se rend compte qu’elle adore ça :

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On a beaucoup, beaucoup de boulot.


David Wong est l’éditeur exécutif de Cracked.com, son roman le plus récent est maintenant en train d’être adaptaté en série télévisée, la version papier peut être achetée ici. Merci à tous les participants de ce fil de discussion d’avoir suggéré les exemples dérangeants de ce phénomène au cinéma et à la télévision.


 

Fin de la traduction. J’espère que cet article vous aura aidé à comprendre la profondeur des ramifications de ce conditionnement. C’est sûr que ça va pas être facile de s’en libérer complètement, mais il ne faut pas que ça nous empêche de faire les premiers pas : en prendre conscience dans ses actions de tous les jours, le repérer dans les films, les séries, les publicités, etc. Et résister.

Auteur : Aurélien

I know nothing.

117 réflexions sur « 7 raisons pour lesquelles tant d’hommes ne comprennent pas le consentement sexuel »

  1. L’article aurait pu mentionner également, dans la catégorie « trucs qu’on t’enseigne pas que c’est pas moral », la notion de viol conjugal. L’auteur se place dans le cadre d’une éducation chrétienne absolument binaire « avant mariage c’est mal ; après c’est bien » pour y montrer l’absence de gradation sur la partie « avant ». Mais il y a aussi une gradation pour « après » : si ton épouse te dit non, elle a beau être mariée, elle ne te doit rien pour autant ! Et ça s’appelle toujours le consentement.
    Cela dit, en France, le viol conjugal n’est pas reconnu légalement depuis très longtemps (moins de 20 ans) et, dans les faits, absolument pas (je connais plusieurs femmes qui ont eu droit à un merveilleux « classé sans suite » ; on a vu Jacqueline Sauvage être condamnée deux fois avec des qualifications à s’arracher les yeux de colère et de honte…). Ce qui m’amène à réaliser que je n’ai pas de notion de la proportion d’états US qui reconnaissent / répriment effectivement le viol conjugal.

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    1. En allant plus loin, une demande de divorce pour faute peut même être faite et aboutir pour manquement au devoir conjugale :
      « Il est de jurisprudence constante que le devoir de cohabitation implique l’obligation de consommer le mariage, chacun des époux étant tenu envers l’autre à accomplir le devoir conjugal. » Jean-Michel Bruguière citant un arrêt de la Cour d’appel d’Amiens, du 28 février 1996. « Une recherche attentive sur cette question menée depuis 1980 fournit en effet pas moins de cent vingt-quatre décisions », Jean-Michel Bruguière également en 2000.

      Donc violer son/sa conjoint.e est mal, mais en même temps si i.elle refuse trop souvent on peut divorcer !

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      1. Si dans le cadre d’une relation, mariage ou non, il y a un manque évident de quelque chose qui nous semble important, que cela soit du sexe ou non, on a droit à la rupture.

        Tant que celui voulant ne force en rien l’autre personne ne désirant pas de rapport sexuel, qu’il ne l’exige pas (physiquement ou verbalement > ce qui peut être douloureux à vivre au quotidien, l’ayant moi-même vécu plusieurs fois), et que ça ne reste qu’un manque enfoui en soi, il n’y a pas spécialement de problème si ce n’est interne, entre les deux personnes. C’est un souci de couple, où seul les deux partis de ce couple peuvent avoir un impact en communiquant, par exemple, en se comprenant mutuellement.

        C’est à la fois horrible pour la personne qui ne souhaite pas de rapport que pour celui en voulant, je pense. J’ai eu une histoire ainsi, où je n’arrivais plus à y trouver de l’envie, et je n’ai jamais été forcée d’aucune façon ; je voyais cependant que l’autre en souffrait sincèrement. La rupture a été une évidence au bout d’un moment.

        Evidemment, une relation hors-mariage, sans enfants,… n’inclut pas autant de conséquences, j’imagine, qu’un mariage avec enfants. Après, je ne peux que l’imaginer. Mais, bref, c’est juste un commentaire pour dire qu’on a le droit d’aller à la rupture dans une relation si celle-ci ne nous comble pas, sexuellement, dans ce cas précis, mais pour un tout autre sujet également.

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  2. L’auteur se concentre sur ce qu’on apprend aux garçon mais à mon sens la moitié du problème repose sur ce qu’on apprend aux filles. Si depuis leur plus tendre enfance on leur inculque que leur passivité face à des agressions sexuelles sera récompensée par une belle histoire d’amour, elle n’ont aucune raison de repousser leurs prétendants/prédateurs… Et du coup elles auront tendance à récompenser ces derniers qui s’en sentiront valorisés au détriment des autres, plus respectueux.

    Aimé par 6 personnes

    1. ça, c’est du slut shaming. Si tu crois qu’une fille aggressée se laisse faire parce que la pop culture lui a appris qu’elle sera récompensée, tu te trompes. Si une femme ne réagis pas lors d’une aggression (physique ou verbale), c’est qu’elle est terrifiée, incapable de réagir (bloquement psychologique) ou qu’elle a honte, parce qu’elle sait que la société la considère comme de la viande.
      N’éloigne pas directe le sujet de la responsabilité des hommes sur les femmes, c’est se voiler la face et se laver les mains du blâme. Le problème c’est la culture du viol mais aussi le fait qu’en tant qu’homme, tu ne te sentes pas concerné.

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      1. Donc les hommes sont comme ça parce qu’ils ont été influencés mais les femmes elles ne peuvent pas être influencées ?
        Désolé mais l’argument du « nice guy » et du « slut shaming » c’est devenu un peu le point Godwin des débats sur les relations hommes/femmes…

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      2. Bien sûr qu’elles sont influencées elles aussi, à accepter leur statut de proie sans rien dire. Mais je pense que c’est avant tout aux hommes de changer leur comportement. On va pas non plus reprocher à la proie d’être chassée, ou de pas se défendre suffisamment.

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      3. Je suis d’accord avec toi, mais ce que l’auteur explique n’est pas que les femmes se laissent faire parce qu’elles pensent qu’elles vont être récompensées MAIS que les hommes le font parce qu’ils pensent qu’elles vont les laisser faire ANYWAY. C’est pas du tout le même débat en fait.

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      4. Je ne suis pas totalement d’accord. C’est évident qu’il y a un problème du côté des hommes, mais c’est vrai que du côté des femmes aussi (j’en suis une au passage). J’ai le sentiment aussi d’avoir été programmée à trouver sexy le « forçage masculin » (du genre princesse Leia etc), c’est une fois confrontée à ça pour de vrai que je me suis rendue compte que c’était pas sexy du tout! Mais avant de comprendre l’aspect programmation, je me suis demandée quand même pourquoi j’étais aussi contradictoire entre mes fantasmes et mes vrais ressentis. je me disais que peut-être que j’étais prude. Et ça demande une vraie déprogrammation aussi. D’ailleurs j’ai grandi avec ce discours même venant de ma mère.

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      5. Nice slut, Martin,
        oui, les femmes sont conditionnées aussi (pas toutes, pas tout le temps, comme les gars). A la passivité, à se soumettre au désir d’autrui malgré son non désir, et à croire que si on ‘respecte les règles’ alors on ne craint ‘rien’. Oui, on aimerait en sortir, ou du moins croire qu’il y a une technique pour ne pas être en danger. Et ça ne marche pas, ça, suivre les règles. Du tout. Parce que ce n’est pas nous qui les écrivons ? Pas nous qui les imposons ?
        Il y la honte d’avoir été la victime, ça ça fonctionne à mort (slutshaming + victim bashing en anglais). A tel point que 90% des victimes de viol ne portent pas plainte. Se demandent si c’est bien un viol, si elles ne sont pas fautives ‘quelque part’, si on ne va pas les ‘juger’, les mépriser (scoop : si.), si elles n’ont pas dit ‘non’ assez fort, assez visiblement, si elles ne vont pas s’embarquer dans quelque chose de très pénible (re scoop : si), parce que la police les envoie chier, parce que vous n’êtes pas ‘crédible’.
        Il faut être la victime parfait (celle du parking et de l’inconnu le soir – autour de 15% des viols rapporté), à défaut assez crédible (ni trop moche, ni trop pauvres, ni trop légèrement vêtues, pas prostituées, surtout pas droguées/bourrées… j’en oublie. c’est sans fin). Et je ne parle même pas des agressions sur enfants & mineur-e-s, qui ne sont pas le fait seulement d’affreux méssant malades, non. Ce serait tellement plus simple.
        La majorité des viol est le fait de proches, dans un lieu connu de la victimes. Plus de 80% des cas.
        Vous en connaissez forcément, des personnes violées comme des personnes violeuses. Forcément.
        Ne demandez pas à celles qu’on désigne socialement comme proies et coupables ‘d’inaction’ d’être en plus les première à se déconditionner, avant vous-même qui êtes éduqué à être un problème. On y travaille depuis des décennies, on se déconditionne, c’est long, c’est compliqué, c’est l’inverse du modèle culturel qui est présenté dans l’article. Ca se fait contre l’avis et la culture générale. En permanence.
        Ne pas vouloir qu’on nous touche c’est être coincée. Se défendre c’est être hystérique. Dénoncer c’est être excessive. Vouloir qu’on nous touche c’est être une salope. Mais on continuera puisqu’il le faut.
        Et vous ? Vous faites quoi pour vous-même et vos proches ? A part botter en touche ?

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      6. Non il y a malheureusement beaucoup de femmes qui participent à la misogynie ambiante. Certaines sont effectivement conscientes de ce qu’il se passe et ont peur, mais d’autres sont endoctrinées aussi et pensent effectivement qu’une main aux fesses est une preuve de virilité.
        Je dis ça en étant moi-même féministe et ayant plutôt une réaction (ou absence de réaction) de peur quand ça arrive effectivement, mais je sais avec certitude que d’autres femmes voient les choses autrement, parce qu’elles ont intériorisé cette culture du viol comme faisant partie du jeu de séduction.
        La réalité est nuancée.

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      7. Bien sur, vous avez raison, la responsabilité de l’homme, le fait qu’ils se sentent concernés, etc. Mais je plussoie sur le fait que les filles sont majoritairement élevées à être passives (même si ça tend à changer un peu). J’ai le souvenir d’une discussion que j’avais avec une jeune fille de 17 ans, un de ses potes du lycée passe à côté d’elle et lui met la main aux fesses. Elle rougit, baisse le yeux, me sourit mais est très gênée. Je lui ai dis qu’elle ne devait pas avoir peur et l’envoyer balader. Mais c’est vrai, ça n’est pas toujours si facile… il nous faut élever nos filles comme des battantes qui savent se protéger. Ça fait partie d’un tout avec la responsabilisation des hommes.

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      8. Euh… non, c’est vrai. Les filles qui ont reçu une éducation « classique » on appris à ne pas manifester leur consentement. A attendre voire à espérer que le mec ose franchir la barrière du « test » de virilité. Je le dis clairement, oui j’aurais aimé que les quelques mecs qui se sont intéressés à moi aillent jusqu’à la scène de Ratatouille, parce que non on ne m’a jamais dit que si tu veux qu’un mec t’embrasse, dis le lui. Dans les films, dans les contes de fées, le gars honnête, il drague, il « ressent » que la fille est OK, et à un moment donné il y va, et ça se passe bien. Dans le film le bon gars il se lance parce qu’il a de l’intelligence émotionnelle à revendre, mais dans la vraie vie, le bons gars, bien élevé, ne se lance pas, parce qu’il attend que la fille dise qu’elle est d’accord. Ou alors il se lance sur une « impression » et c’est une agression. On ne lui a jamais appris à demander et on n’a jamais appris aux filles à demander. L’éducation sexiste et la culture du viol concerne tout le monde, même si cet article se place fort utilement du côté masculin.

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      9. En effet, c’est la peur qui empêche de réagir mais aussi la surprise. Si vous n’êtes pas préparé à vous prendre une baffe dans la rue, il y a peu de chance que vous réagissiez par autre chose que la tétanie. Si en plus vous n’êtes pas éduqué à y réagir, alors vous ne réagirez pas. Ce que cela révèle c’est d’une part que la culture de la terreur et de la passivité est très présente chez les femmes mais beaucoup moins chez les hommes car il sont éduqués à réagir et ce avec violence si nécessaire mais aussi car dans les oeuvres culturelles la représentation de la violence exercée sur le corps masculin est difficile à trouver. Or si, en imagination, l’intégrité physique de la personne ne peut être attaqué que dans un certain cadre, il n’y a aucune raison de craindre de réagir. Par exemple, en pensée on imagine facilement le cris d’une femme effrayée mais il est plus laborieux de se représenter la voix d’un homme hurlant de terreur (et non pas de douleur).

        Anecdote : Il y a peu j’ai découvert une comédie coréenne racontant l’histoire d’un impotent qui par quelques breuvages magiques devient – bien malgré lui – le fécondeur de la région. Une scène de flash back parodique explique l’origine de son impotence. Hors les garçons, avec qui j’ai vu cette scène, ont réellement soufferts à l’écrasement de l’organe. Ce qui signifie déjà que l’empathie pour la violence exercé sur un corps similaire existe bel et bien mais ne fonctionne pas forcement pour un corps qu’on n’imagine pas sien. Je n’ai en effet pas du tout ressentis ni même imaginé la douleur. Je la savais sans la ressentir. Par ailleurs, cela révèle aussi que ces garçons, qui se sont outrés d’une telle scène, n’étaient quasiment pas exposé à de telle vision. Or peut-être que, pour enrayer cette culture du violence et de l’agression sexuelle, la terreur cathartique peut être une solution. Comme des « Judith décapitant Holopherne » modernes, notre cinéma, nos jeux vidéo et nos séries télévisées nécessitent un équilibrage et une « moralisation » des violences. Je dis moralisation dans le sens d’effet éducatif ou thérapeutique comme la catharsis. Bien sûr la finalité n’est pas de provoquer une escalade des images violentes mais, encore une fois, d’équilibrer et de varier les schémas de violence, de leur donner du sens et d’y apporter un regard critique. Et pour cela, il faut de l’empathie.

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    2. Alors, je me permet de répondre en tant que fille , femme et maman.
      Non, on apprend pas aux fille que leur « passivité face à des agressions sexuelles sera récompensée par une belle histoire d’amour », on leur apprend que quoi qu’elles en dise, personne ne les croira et on les traitera de pute.
      Une fille se plaint d’avoir été pelotée ? Mais t’affabule ma fille, t’es trop moche personne ne voudrait te toucher, faudrait le remercier celui qui fait ça !
      Il t’as embrassée par surprise ? Mais t’aime ça en fait salope, t’avais qu’à pas avoir un décolleté aussi, tu cherches, t’étonne pas de te faire violer.
      Quoi qu’on dise, on est toujours fautive, et si on nous croit ? Ah ben les garçon sont comme ça, c’est pas de leur faute.
      En fait on nous apprend depuis toute petite que notre corps ne nous appartient pas (fait un bisou à papi, soit gentille !) , que notre consentement n’est pas important et que quoi qu’il nous arrive, nous sommes la seule fautive dans l’histoire (elle a été violée, mais t’as vu aussi comment elle était habillée ? Et elle avait bu, elle cherchait c’est pas possible autrement).

      Pour exemple ma grand mère maternelle a accompagné un prétendant au bal quand elle avait 20 ans. Au retour, il l’a violée. Elle l’a dit a son père, qui s’est dépêché … de les marier. Si elle refusait, elle aurait été mise à la porte de la maison familiale. Pis elle était enceinte, c’était la seule chose raisonnable à faire, hein ?
      Et elle a vécu toute sa vie avec ce type, ils ont eu 4 enfants qu’elle a tous détestés.

      On essaie de faire changer les choses à notre époque, j’ai 2 enfants, une fille et un garçon, mon mari et moi on fait en sorte de les élever avec des vraies valeurs de respect et de consentement, mais c’est difficile tout les jours. La grande de 7 ans revient de l’école en pleurs car un garçon l’a frappée : « c’est parce qu’il doit bien t’aimer  » répond la maitresse. Alors on prend rendez vous avec la maitresse et les parent du gamin violent, et on explique que non, c’est pas comme ça qu’on signale son attachement, et qu’on ne le tolérera pas.
      On reprend les gens qui se permettent de dire « ah, un garçon, ça va être un sportif/bourreau des cœurs/autre cliché lié au sexe masculin !  » , « Oh, une fille en aînée, heureusement vous avez eu un garçon après ! ».

      Tout reste à faire, c’est chouette si les hommes s’en rendent compte de plus en plus, mais va falloir s’y mettre tous ensemble, parce que ce boulot là, ya pas que les parents qui peuvent le faire. Faut reprendre les gens , à chaque fois, marteler, encore et encore, ne jamais lâcher, même si on passe pour un chieur. A force, ça rentre.

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      1. Je peux me tromper, mais j’ai l’impression que l’auteur ne dit pas que les femmes ont été éduquées/conditionnées de manière à accepter ces agressions, mais qu’il explique la vision que les hommes peuvent avoir de l’attitude des femmes, du fait de l’éductation qu’ils ont eux-même reçu.
        L’article ne dirait donc pas que les femmes se soumettent à l’agression sexuelle par culture, mais que les hommes pensent que les femmes sont conditionnées à attendre cette agression pour se laisser aller à l’amour, etc… Et qu’ils agissent donc par l’agression. Et que les hommes sont conditionnés à penser que « les mecs sont comme ça » pour éviter de se remettre en question… et que c’est justement ça qu’il faut combattre.
        C’est en tout cas ce que j’en ai compris.

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      2. Lasucrette.
        Déjà bravo pour l’éducation de tes enfants, faut rester fort et c’est pas tout le temps facile avec des cons.
        Je suis tout à fait d’accord avec ce que tu dis dans l’ensemble mais j’ai quand même une question !
        Qu’est ce qu’on doit faire d’après toi quand justement on ne fait qu’attendre le consentement d’une fille et que RIEN ne vient. Quand je dis rien je n’exagère pas. (Ça fait plus d’un an que je me la met derrière l’oreille)
        J’ai reçu une bonne éducation, dans le respect des personnes et des femmes. J’aime que les choses viennent naturellement et je DÉTESTE forcer la main au filles, vraiment. J’aurais l’impression d’être un forceur et je déteste cette idée. De plus c’est dans ma nature de ne pas l’être. Sauf que bah voila … rien ne vient, nada.
        Alors je te le demande, qu’est ce qu’il faut faire ? Parce que si ça continue je vais peut être changer d’approche et faire comme beaucoup de mes potes qui ont du succès, forcer !
        Beaucoup de gens me le dise mais je ne change pas ! « Mais vazy Pm, insiste ! » ; « Faut pas t’arrêter au premier rejet, force un peu !  » etc… Et eux ils arrivent, pif paf pouf et voila. Parfois sans rien demander, parfois en forcant à fond ! Et le petit Pm bah il rentre chez lui tout seul.
        Je sors la phrase bateau mais oui les filles que tu respectes et dont tu respectes les choix, te prennent de haut. Ce n’est pas encore définitivement ce que je pense vraiment mais c’est un constat !
        Alors j’écoute, d’après toi et tes expériences de fille, femme et maman que faut il faire ? Merci !
        Signé « Le bon copain »

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      3. @ Le « bon copain »

        « Qu’est ce qu’on doit faire d’après toi quand justement on ne fait qu’attendre le consentement d’une fille et que RIEN ne vient. Quand je dis rien je n’exagère pas.  »

        Bah rien. (A pars vous déclarer si vous l’avez pas déjà fait et/ou discuter de cela tout en respectant si elle refuse.)
        Elle ne vous dois rien.

        « (Ça fait plus d’un an que je me la met derrière l’oreille) »

        Est ce que tirer un coup et plus important que d’échanger avec une personne, de la connaitre, de l’aimer..etc?

        « J’ai reçu une bonne éducation, dans le respect des personnes et des femmes.  »

        Les femmes sont des personnes aussi.
        Pas des être à pars entière.

        « « Faut pas t’arrêter au premier rejet, force un peu ! » »

        Si elle vous as déjà dit non ce n’est pas la peine d’insister.
        Un non est un non.

        « Et eux ils arrivent, pif paf pouf et voila. Parfois sans rien demander, parfois en forcant à fond ! »

        Ces mecs sont des ordures et perpétue le patriarcat et la culture du viol 🙂

        « Et le petit Pm bah il rentre chez lui tout seul. »

        Vous pouvez essayer de trouver des personnes avec qui vous pouvez échanger autour de point commun.
        De goûts communs, de centres d’intérêt..etc
        Vous pouvez aussi trouver des personnes avec qui échanger sur les sites web de rencontre.

        Et sinon je pense que vous pouvez lire ça –> http://lesquestionscomposent.fr/toutes-des-salopes-ou-le-mythe-du-mec-trop-gentil/

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      4. Merci, ça me fait plaisir de voir des messages comme le votre.
        Etant personnellement enceinte pour la première fois d’une fille, j’ai eu une grande période de doute (avec insomnies et crises de larmes – mises évidemment sur le compte des hormones hein, les femmes enceintes, toutes les mêmes…) déclenchée par la charmante remarque d’un collègue à mon compagnon, fraichement papa d’un garçon. Ca ressemblait de près ou de loin à quelque chose comme « On va bien rigoler dans quelques années quand mon fils rentrera à la maison et dira « Hey papa, tu veux savoir ce que je lui ai mis à la fille de L et F ? (ça c’est nous) » ». Malgré ma grande gueule et mon engagement féministe, j’ai pas su répondre sur le coup, j’ai ri jaune et baissé les yeux, j’ai changé le sujet… et j’ai chialé toute la nuit en criant à mon chéri que je voulais plus que ce soit une fille…
        Merci de me rappeler qu’il y a des gens qui savent élever leurs enfants -garçons comme filles- maintenant j’ai tout un tas de remarques bien senties sous le coude, je me suis blindée, je saurai comment réagir la prochaine fois (parce que oui, évidemment il y aura une prochaine fois pour ce genre de remarque ou pire), mais merci tout de même.

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      5. Merci, je m’apprêtais à faire un commentaire comme le tien. La réalité c’est que quelque soit l’agression sexuelle subie, quand la victime porte plainte ou signale cette agression, il y a systématiquement inversion de la culpabilité. C’est la victime qui a tout fait pour se faire agresser, elle l’a bien cherché (avec la variante « psy » qui conclut par un « au moins inconsciemment »).
        Quand un chauffard cause un accident de voiture, je n’ai jamais entendu l’excuse de la prise d’alcool ou de stupéfiants, c’est même une circonstance aggravante. En revanche, dans le cadre d’une agression sexuelle, c’est une circonstance minorante…
        Pour ma part, ayant subi un viol devant une gare SNCF à 14 ans, j’ai vu passer des dizaines de voyageurs, je hurlais, j’appelais à l’aide, AUCUN n’a fait le moindre geste, ne serait-ce que s’approcher. Mon violeur avait 50 ans, en aucun cas il pouvait y avoir une équivoque sur un quelconque jeu… J’ai eu beaucoup de mal a encaisser cette passivité, cette absence d’intérêt de ces gens qui entendaient une gamine appeler à l’aide, qui ont vu cet homme me frapper.
        Maintenant, quitte à me mettre en danger, j’interviens systématiquement. Et il ne m’est jamais rien arrivé ! Peut-être parce que j’ai la cinquantaine bien tassée. Je ne sais pas, mais en tout cas, j’interviens. La dernière fois, c’était une gamine sur un quai de Chatelet les Halles, qui se faisait embrouiller par 3 gars, j’ai tout de suite compris qu’elle ne les connaissait pas, ils insistaient bruyamment pour obtenir son numéro de téléphone. Que pouvais-je faire face à ces trois grands gaillards ?
        J’ai marché, furieuse, vers la gamine et je l’ai engueulée « Putain, ça fait une heure que je te cherche partout ! Bon, allez, c’est bon, tu m’as gavée, on rentre à la maison ! » et je l’ai entraînée avec moi dans le RER. Les gars sont restés sur le quai. Dans le train, je lui ai dit « Je ne pouvais rien faire de plus ! » La gamine m’a remerciée.
        Je ne suis pas une héroïne, loin de là, en revanche, je pense qu’on peut aussi lutter avec nos propres armes pour aider une personne qui se fait agresser.
        C’est ainsi que j’ai éduqué mes trois enfants.

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      6. En effet, nous sommes toujours considérées fautives. Tout reste à faire, hommes et femmes il faut se mettre au boulot et corriger toutes les mentalités mal programmées que nous avons hérité. Au travail ! Merci pour votre commentaire LaSucrette 🙂

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    3. Votre argument est presque bon.
      Pourquoi presque ? Parce que ce qui est essentiel, c’est qu’un homme N’a PAS à agresser une femme.
      Il n’a pas à obtenir quelque chose en dehors de son consentement. C’est la base, et la plus importante. Parce que juste au cas où… Dans les éléments cités, les femmes se défendent…
      Là où est l’effet pervers, c’est que lorsqu’elles cessent de se défendre, cela veux dire qu’elles sont d’accords… Ce qui doit bien arrivée au moins 1 fois sur…
      Non. Je crois que ça n’arrive jamais.

      Et ça, je crois que n’importe quelle victime est capable de s’en rendre compte. Ce qui rend dingue, c’est que non seulement elles se savent victimes, mais en plus, les personnes autours excusent/protègent/ignorent le coupable !

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      1. si ça arrive….ça m’est arrivé plusieurs fois quand j’avais entre 17 et 20 ans. J’étais jeune, je n’y connaissais rien, j’avais peur de me faire rejeter et je n’avais jamais eu affaire à un mec respectueux de la femme. Pour moi ça marchait comme çà.
        Donc ça arrive, et ça doit arriver très souvent chez les ados.

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    4. Yo Martin,
      Pas d’accord. Nombre de filles, si elles sont forcées à une chose qui ne leur plaît pas ; même s’il y a une « récompense » de relation amoureuse suite à cet acte forcé, se limiteront au désagrément de cette offense.
      Justement, personnellement, je me dirais « si cette fois-ci il force, c’est qu’il forcera également plus tard ». Si l’on n’est pas respecté dans ce premier acte décisif, qu’est-ce qui prouve qu’on le sera après ? C’est le contraire.
      On ne m’a jamais dit que si un gars me forçait la main, ce serait un gars bien qui voudrait m’aimer.
      Quand on aime, on respecte l’autre.

      Je trouve qu’on inculque la passivité à la femme (et cela change doucement), et sache que si une femme (selon moi) est forcée à quelque chose, désapprouve, n’est pas consentante, elle cherchera juste une issue pour s’échapper, et ne valorisera cet acte en aucun cas. Du moins, je n’ai jamais rencontré de personne comme ça .. :/
      Je ne comprends pas ces modèles que l’on nous inculque, il sont faux.

      Après, c’est la société qui nous inculque ces comportements, au final. Par exemple : Si les shorts « courts » sont partout dans les rues, c’est aussi parce qu’en magasin : il n’y a que ça, exclusivement.
      Ceci est un phénomène, entre autre.

      Mais je suis d’accord qu’auprès des filles, une certaine éducation doit aussi se mettre en place.

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    5. Sauf que si t’étais attentif a l’article, tu aurais lu qu’on a beau vous repoussez, vous n’en avez rien a faire ! Alors le problème viens pas de nous, on vous repousse déjà en fait. C’est vous qui decider de pas comprendre.

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    6. Martin tu as l’air adorable mais je pense que tu te trompes un petit peu. Je ne pense pas que les femmes pensent qu’elles doivent se taire face à des agressions sexuelles pour obtenir le grand amour. ( au passage toutes les meufs ne sont pas forcément en recherche désespérée d’histoire d’amour au point de se laisser violer à tout va) Par contre, je pense que les femmes peuvent être conditionnées à se forcer ou à se laisser forcer, à avoir des relations sexuelles. Et que les hommes pensent trop souvent qu’il est naturel d’insister(voir de forcer) pour avoir un rapport sexuel avec une femme. Je comprends que tu veuilles en tant qu’homme, parler aussi de l’éducation des femmes et je ne met pas en doute qu’elles ont aussi un grand rôle à jouer dans la déconstruction des clichés et autres façon de penser qui entrainent des agressions sexuelles. MAIS Il faut arrêter de dire que les femmes aiment les hommes brutaux ou méchants!!!! This is bullshit bro’ Les femmes veulent qu’on les respectent mec! Jte jure!!!

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    7. Personnellement on m’a appris à me défendre et je l’ai toujours fait. La récompense qu’ont reçu ceux qui m’ont touché sans mon accord a été mon poing en pleine figure. Qu’est-ce que ça a changé? Rien du tout, je subis toujours la même chose, je répond toujours par des coups et on m’agresse quand même. Vous n’avez pas besoin d’une récompense pour continuer, puisque même quand on vous frappe vous croyez toujours que si vous insistez plus fort, si vous nous forcez plus, on finira par comprendre qu’on vous aime. La plupart de mes amies se défendent de la même manière, sans aucun résultat, les agressions continuent car vous refusez de comprendre que non veut dire non. Ensuite, on vient nous dire que c’est notre faute, la faute de notre jupe, la faute de notre short, une fois ça a même été la faute de mon pantalon et de mes bottes de neige il faut croire. Quel que soit la tenue ou le comportement d’une femme, elle sera critiquée et on trouvera un moyen de la rendre coupable de l’agression qu’elle subit. La vérité, c’est que c’est de la faute des agresseurs, et uniquement la leur. Vous vous trompez Martin, l’éducation des filles ne change rien au fait qu’elles subissent des agressions ou non, elles en subiront de toute façon parce que tout vous indique que vous en avez le droit.

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      1. J’ai 57 ans et cet hiver ( je précise la saison car j’avais un long manteau avec une grosse toque le tout en fausse fourrure et je ressemblais plus à un gros nounours qu’à une femme) dans un bus, un homme, jeune la trentaine s’est mis à côté de moi. J’etais sur un strapontin ce qui fait que sa braguette était au niveau de mon visage. J’ ai Tout de suite perçu ce renflement suspect. Quand il a vu que j´avais vu, il a glissé sa main dans la poche de son pantalon et s’est masturbé fébrilement. Malgré mon âge c’est la première fois que je subis une agression sexuelle, car quand j’eta Jeune les sifflements ou les remarques grivoises faisaient partie du quotidien des filles, on ne parlait pas du harcèlement de rue, c’était Normal… mais là c’en était une pour moi! Et qu’ai Je fait? Rien! J’ai été choquée, tétanisée et mon seul recours à été de me sauver vers l’avant du bus et de descendre au premier arrêt en ayant peur qu’il ne me suive. Mes filles, adultes, m’ont dit que j’aurais Du le frapper, hurler, me défendre, mais je n’ ai Rien fait tellement la stupeur m’a paralysée! Imaginez ce qu’une jeune fille ou femme peut ressentir quand ça lui arrive? Je pense que la terreur doit être décuplée et si en plus elle est un tantinet coquette et féminine elle va se sentir coupable…

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    8. Bonjour Martin, je ne pense pas que le problème du sexisme et des agressions sexuelles viendrait des filles, qui ne seraient pas éduquées à se défendre face aux agressions. Oui, nous avons en effet des croyances stéréotypées sur l’amour… (comme tout le monde) et c’est important de s’en défaire pour être enfin reconnues comme des personnes à part entière. Mais cela ne suffit pas du tout à changer les comportements sexistes Il ne faudrait pas confondre, hein, le sexisme vient des hommes et non pas des femmes ! le sexisme inversé n’existe pas ! C’est une invention d’hommes qui n’assument pas leur propre sexisme et donc ne cherchent pas à changer ! Je pense également que l’auteur a eu raison de ne parler que de sa situation, car il ne vit pas la situation des femmes. Est-ce que c’est ton cas ? Si tu te perçois comme un homme, tu viens de faire du slut shaming. Pour montrer du respect, cela passe également par une neutralité dans le jugement à porter envers des personnes dont tu n’as pas le vécu ou la possibilité d’en entrevoir la réalité.

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    9. (homme féministe ici)
      Il est évident que l’éducation sexuelle (incluant l’éducation au consentement) doit se faire chez les deux sexes (et pas pas forcément séparément – l’idée de faire une éducation sexuelle différenciée est idiote, mais je digresse). Ceci dit, quand on parle de relation homme-femme, comme dans tout autre discussion sur des thèmes sociaux, il faut être conscient des priorités.
      Présentement, la culture du viol EST UNE RÉALITÉ. Donc…
      Apprendre aux garçons à délaisser les comportements prédateurs : priorité n° 1
      Apprendre aux filles à mieux s’exprimer et à cesser d’attendre le prince charmant : priorité n° 49

      Faire un détournement de priorité est un sophisme classique et efficace. En tant qu’homme, on a parfois tendance, même inconsciemment, à vouloir détourner le sujet au lieu de regarder nos propres comportements.

      Pensez-y les gars…

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    10. Je ne suis pas totalement d’accord avec le fait que les femmes acceptent les agressions car elles seront récompensé par une belle historie d’amour.

      Mais je suis d’accord que les femmes sont aussi très largement influencé par notre société sexiste.
      Que ce soit en culpabilisant les hommes qui « ne sont pas de vrai mâle » (pas assez grand, prend pas assez de décision, etc etc) ou que ce soit en fantasmant sur des agressions sexuelles, jusqu’à le vivre et se rendre compte que c’est pas cool.

      Quand on voit le succès de 50 nuances de Grey, public a priori majoritairement féminin qui fantasme sur du BDSM de mauvaise qualité avec un protagoniste riche et manipulateur, c’est flippant.

      Ca reste de l’ordre du fantasme ce qui en soi ne pose pas de problème, mais ça en dit quand même long sur le sexisme intégré des femmes. (et ça « justifie » au yeux de certains le fait que « les femmes elles aiment ça, la preuve 50 nuance de grey » qui se confortent dans leurs idées nauséabondes)

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    11. Je te propose donc de relire la partie sur Han Solo : la femme le repousse, verbalement et physiquement. Elle n’est pas « passive » comme tu dis. Et contrairement à ce que tu penses, on apprend aux filles qu’il faut se défendre. La preuve, c’est que quand elles ne le font pas on les soupçonnent de mentir sur leur non-consentement. Que si elles n’ont pas crié ou frappé, c’est parce que au fond, elles le voulaient bien. Alors que, dans les faits, si les femmes sont passives face aux agressions, c’est tout simplement… par peur.

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    12. Bonjour je suis une femme et non ce n’est pas ce qu’on nous inculque mais plutôt depuis notre enfance que les garçons c’est plus forts et plus légitimes que nous dabs tous les domaines donc qu’on a qu’à la fermer si on n’est pas contente ! Non parce que même quand t’es habillée normalement tu comprends que ton collègue te regarde les fasses c’est un compliment tu devrais être flattée ! Que ton père t’en colle une pour avoir un peu envie de liberté c’est normal t’es pas un mec ! Que tu veuilles annuler ton mariage pour violences conjugales ou du harcèlement moral qui commence à s’installer t’es qu’une petite ingrate c’est les parents qui payent ! Et si t’as le malheur de dire que ton mec te met la pression tous les jours pour que tu ecartes les cuisses tes copines comprennent même pas parce que c’est ton mec enfin il est trop beau trop cool c’est le pote de tout le monde. Bref je peux en sortir encore des centaines comme ça pourtant je suis une femme normale et c’est un quotidien normal pour des millions de femmes. Je parle pas des transports, de la rue etc. Alors non monsieur on ne nous apprend certainement pas à valoriser notre agresseur mais simplement qu’on n’est que des pauvres êtes inférieurs intellectuellement (pour la blague ma mère de 60 ans qui occupe un poste à très haute responsabilité dabs une institution publique style syndicat s’est quand même encore entendu dire y a quatre mois qu’elle n’était qu’une femme et donc qu’elle n’y connaissait rien et qu’elle ne servait à rien par un de ses pairs ! La classe budy !) et physiquement donc on se bat tous les jours pour que ça change. Merci !

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    1. Oui parce que bien sur Harrison Ford est forcément sexiste et un connard car il n’attend pas le consentement dans ses films et Kevin Spacey est forcément un gros manipulateur psychopathe

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  3. Correction de traduction : « réplicante », pas « réplicante femelle ». « Female » en anglais n’a pas le même sous-entendu négatif et insultant qu’en français, il sert à indiquer le genre en l’absence de terminaison spécifique comme infirmier/infirmière ou participant/participante : « a male nurse », « a female participant », etc.

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      1. Blanche Neige endormie, officiellement morte, embrassée par un connard inconnu attiré par un cadavre, le fameux prince charmant, donc, revient à la vie et tombe amoureuse de son agresseur,pardon, de son sauveur…

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  4. Merci d’avoir traduit cet article. J’ai pu m’expliquer beaucoup de chose sur moi même avec ces quelques paragraphes et comment mon comportement de femme de mon époque (j’ai 33 ans) est également ancré dans toutes cette culture.

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  5. A reblogué ceci sur Pomme en Peloteet a ajouté:
    « Vous venez d’accuser la plupart des héros de films d’action de mon enfance d’être des violeurs en série ! Et si ça la fait tomber amoureuse de lui ? »
    HAN SOLO A AGRESSÉ LA PRINCESSE LEIA ? JAMES BOND EST UN VIOLEUR? oui et oui.

    Article vraiment très intéressant sur le poids de l’éducation et de la représentation de l’homme fort et de la femme proie dans la pop culture.

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  6. Bonjour, petite règle d’orthographe qu’il suffit de savoir une fois pour ne pas reproduire la faute. « Après que » + indicatif. Ainsi tu ne mettras pas « après qu’elle ait tenté de partir » mais bien « après qu’elle a tenté de partir ». C’est moche je te l’accorde mais c’est un coup à prendre ! Si ça choque un peu trop, on peut toujours choisir « après avoir tenté de partir » 😉
    http://www.academie-francaise.fr/apres-que .

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  7. Un homme doit attendre que ce soit la femme qui fasse le 1er pas comme ça il est sûr de son consentement… Mais la femme qui initie le rapport n’a pas eu le consentement de l’homme !? Donc, c’est une « violeuse ». Si une femme embrasse un homme sans son consentement, est-ce que ça pose un problème ? Je pense qu’il ne faut pas crier au loup dans le cas d’un baiser volé, surtout s’il s’accompagne d’une pause pour permettre à l’autre de rendre le baiser, ou pas, et dans ce cas bien sûr on s’arrête. Et cela, quelque soit la personne qui a commencé.

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    1. Oui ça pose un problème.
      Car l’homme n’est pas d’accord.

      Généralement, quand l’une ou l’autre des parties n’est pas d’accord, alors il ne se passe rien. Il n’y a que dans le cas d’atteintes au corps ou certains trouvent ça normal.
      Si vous n’êtes pas d’accord pour manger des épinards, je doute que vous laissiez quelqu’un vous en remplir la bouche de force ou par surprise avant de donner votre avis définitif.

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    2. Ce qui va suivre sera forcement dans la caricature puisqu’il s’agit d’attributs généraux et de comportement plus couramment repérés chez tel ou tel genre. Je m’en excuse et je fais confiance à votre intelligence pour ne pas vous en sentir morveux.

      Oui vous avez raison sauf que le raisonnement est biaisé parce que vous y appliqué une logique « masculiniste ». Les dames n’approchent pas forcement les hommes de la même manière dont les hommes approchent les femmes. Anecdote : J’ai fait le premier pas vers mon compagnon. Avant de l’embrasser la première fois, je lui ai demandé l’autorisation. Et jusqu’à ce que notre relation d’individu à individu soit stabilisé, nous demandions souvent l’aval avant de faire une action. Lorsqu’il y avait initiative et malentendu, on corrigeait l’incompréhension.

      Après l’approche qui entame une relation est propre à chaque couple en formation. Il n’y a pas de recette miracle. Et si certaine femme vole bel et bien des baisers alors il s’agit bel et bien d’agression. Reste aux amoureux à définir leur équilibre relationnel. Le problème n’est pas en soit que des comportements de baiser voler existent tant chez la gente masculine que féminine, mais qu’elle soit présenter comme la seule recette miracle qui commencent la romance dans l’imaginaire de la moitié de l’humanité.

      Le seul conseil que je donnerais aux représentants des deux groupes genrés dominants, seraient de parler avec l’autre rive pour entendre quels sont leurs imaginaires et leurs moyens de séduction et la nuance qu’ils réalisent entre leurs fantasmes et leurs actes réels. Sans doute serions-nous tous surpris de l’extrême inventivité humaine en matière de relation à faire naître et à faire prospérer.

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      1. Ben on n’écrit jamais « quelque soit » 😉 c’est soit « quel que soit +nom masculin singulier », « quelle que soit + nom féminin singulier », « quels que soient » ou « quelles que soient »… La confusion possible est avec une tournure du genre « quelque malotru que ce soit », mais le mot « quelque » n’est jamais suivi d’un verbe. Il s’applique à un groupe nominal.

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  8. Y a moyen de modérer ce commentaire ? Je viens pas ici pour tomber sur de la merde islamophobe et putophobe.
    Oh, et les aces qui choisissent de coucher sans pour autant avoir de désir te pissent dessus.

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    1. Non non, c’est pas un accident du tout. D’ailleurs on voit bien le rat tirer sur ses cheveux pour le pousser à continuer à embrasser Colette. OK, c’est pas la volonté de Linguini, c’est celle du rat, mais ça change rien à la validité de l’exemple.

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  9. Avant tout, merci pour votre article, je suis allé lire aussi l’original pour avoir les nuances présentes dans l’américain.

    Bon, maintenant, passons à la phase pratique.
    Jeune homme de 25 ans, de type « poire » pour citer votre article connexe, cherche à trouver la femme de sa vie.
    Il fait quoi ?
    Quelle est la marche à suivre pour ne pas tomber dans la liste des 7 points que vous venez de citer ?

    Même si au fond de moi, je hurle à l’imbécilité en vous lisant, je prends conscience que je suis peut-être marqué par cette culture que vous citez. Du coup, je me remets en question. Et donc, je cherche une façon de faire, pour mieux agir.

    La critique est facile, mais je serai curieux de savoir désormais comment « bien » faire.

    Merci d’avance de votre réponse.

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    1. Ben c’est pas compliqué, il suffit de ne pas tripoter ou embrasser une fille sans lui avoir demandé… On peut exprimer ses envies ou ses sentiments, par exemple, même si c’est plus difficile que lui sauter dessus (?!!!)
      Il est toujours plus facile de se lancer sereinement dans une relation (sexuelle ou sentimentale) quand on sait à quoi s’en tenir. De façon générale, on préférera un partenaire qui sait ce qu’il veut ou ne veut pas, ça permet de se positionner, de discuter, de se connaître, de se respecter…
      Après le fait de plaire ou pas n’est pas le sujet de l’article. Il n’y a pas de recette pour ça et quelque chose me dit que la confiance en soi sera bien plus appréciée qu’une pseudo-virilité dominatrice.

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    2. Il y a tout un panel de possibilités, d’autres options possibles que plaquer une fille contre le mur ou à l’inverse lui exprimer tous ses sentiments et lui demander son autorisation pour tout (ce qui peut effectivement refroidir un peu). Le jeu de séduction est très important, les regards, l’humour, les gestes, les sourires… il faut juste être attentif à la réciprocité dans ces attitudes…
      Sinon, ça arrive de se tromper (dans ce cas l’attitude froide ou en retrait de la fille peut difficilement être manquée), en évitant évidemment d’être trop intrusif (préférer un simple rapprochement physique ou une danse plutôt que de mettre directement la main sur la cuisse ou les fesses par ex).
      C’est peu être un peu évident ce que je dis,et j’imagine qu’il doit aussi y avoir des filles qui jouent à faire semblant d’être intéressées puis à rejeter les mecs mais c’est pas la majorité ! en tout cas moi quand un mec me saoûle ça se voit (attitude fermée, phrases laconiques).

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    3. « La critique est facile, mais je serai curieux de savoir désormais comment « bien » faire. »

      J’ai un début de réponse, qui marche pas pour tout mais qui peut aider à faire le bon pas de côté pour voir ce que demande ou refuse une personne, sans pour autant voir une vie en noir et blanc, « oui  » ou « non » puis rien à partir de là.
      Au lieu de demander « tu veux ou tu veux pas ? » de demander une autorisation, faut demander « de quoi tu as envie ? », t une exploration. Bien sûr faut accepter qu’on réponde « j’ai envie de rien ». Mais généralement, ça sera pas « rien ». Ce sera peut-être seulement « un verre » quand on espérait « une soirée », un bisou avant de dormir quand on espérait un câlin, un câlin quand on espérait du sexe. Mais
      – ce sera sûr que tout le monde a envie de ce qu’il est en train de faire
      – on est plus dans « je désire jamais rien » contre « je désire tout tout le temps », mais dans « on choisit ensemble ce qu’il se passe maintenant ».

      Bon, c’est pas applicable à toutes les situations, mais je trouve que ça aide à voir que les échanges sont possibles, et même souhaitables, juste en les commençant par un bout où on cherche à comprendre l’autre.

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      1. Mais j’adore ce principe ! J’ai lu le même genre de conseil pour l’éducation des enfants qui évitent de leur imposer le choix des parents (genre : tu es un garçon je t’inscris au foot, tu es une fille à la danse, mais sans savoir ce que l’enfant, lui , a envie de faire…) et je trouve que le mettre en parallèle à ce sujet est bien choisi !
        Et, du coup, ça peut aussi aider à l’éducation (entre autre sexuelle) des ados en leur apprenant à tenir compte de ce que l’autre désire.

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    4. Perso, j’en ai pris plein la gueule depuis toujours : le harcèlement a viré sexuel avec attouchements quand j’ai eu autour de 8ans. Eleves comme profs. Mon meilleur ami de l’époque a été condamné pour viol à 13 ans. Quand j’étais au plus bas, ma propre mère a dit que plus tard, je bosserai sur le dos, que j’irai faire pute. Ma vie sociale entière est pantelante et sclérosée, et on me mure dans le silence parce que je ne réagis jamais « comme je le devrais ». On s’attend à ce que je me livre, mais aussi à ce que je la boucle en m’étouffant de honte. On m’écrase d’ambiguïté dans les réactions que je « dois » avoir face à telle ou telle situation. On m’a toujours vue comme une masse de viande destinée à pondre la suite de l’arbre familial. On m’a niée, rabaissée et toujours interdit d’avoir une subjectivité. J’ai toujours dû me battre, littéralement souvent, pour la faire valoir.

      Mais quand un jour, un mec qui avait pour habitude de se la jouer gros paon m’a demandé, juste au moment de nous dire au revoir, en trébuchant sur ses mots « est-ce que je peux te faire un câlin ? », j’ai été émue. Et encore aujourd’hui, aux larmes, rien que d’y penser. Cette toute petite phrase toute seule m’a fait exister, l’espace d’un instant. Et plus encore sachant qu’un peu plus tôt, je l’avais déjà pris dans mes bras.

      Même maladroite, une question ne va pas briser la magie du moment ; elle pourrait même l’installer. Justement : on sait ce que ça peut coûter… même quand il y a refus au bout. Voilà, mon petit message à tous ceux qui font mille calculs avant d’oser ouvrir la bouche devant leur chère et tendre. Et arrêtez de craindre la « friendzone » comme je ne sais quelle strate des enfers : vous vivrez beaucoup mieux autant que vous en deviendrez plus vivables.

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    5. « Bagnar », juste faire confiance à la vie, apprendre à communiquer plutôt que de « draguer »…. et savoir gérer les « vents » et autres refus…. ça demande une belle confiance en soi, non arrogante, juste consciente de sa propre valeur. ça demande aussi à ne pas « chercher » la femme de sa vie et à être prêt à « rencontrer » des femmes dont l’une deviendra sans doute « la femme de sa vie »…. c’est un chemin parfois long, parfois bref, semé de surprises belles et moins belles mais dont toutes constituent « la vie »…
      Je crois qu’il n’y a pas de formule magique, une femme (un homme) avec qui l’on voudra dialoguer ne le voudra peut-être pas…. en tant que femme j’ai déjà tenté l’expérience d’inviter un homme à danser et…. j’ai essuyé des refus ! J’ai compris à quel point c’est difficile, lorsqu’on est « homme » et que l’on porte, de façon ancestrale, cette responsabilité de « faire le premier pas », mais les temps changent, les femmes « osent » de plus en plus et un changement aussi énorme que celui-ci prend du temps….
      En attendant je ne peux que vous inviter à « vous » aimer, à « vous » respecter et à aimer la vie pour ce qu’elle vous donne chaque jour, à chaque instant, chaque seconde !
      Ne rien attendre et accueillir chaque surprise, bonne ou moins bonne est une clé vers le Bonheur… je ne les connais pas toutes, mais j’ai trouvé celle-ci et je vous la partage…

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      1. Merci Marie ! Je crois qu’on peut résumer votre commentaire par cette phrase : se comporter en adulte et considérer que l’autre est aussi un adulte. Le respect mutuel, fondement inconditionnel d’une relation équilibrée (amour, amitié, ou relation professionnelle), en découlera naturellement.

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  10. Tout ça pour dire qu’ il y a des sauvages et des gens avec du savoir vivre en regardant dans les yeux d ‘ une personne je pense on voit une approbation ou alors je suis trompé dans ma vie

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  11. M’oui. Je me suis arrêté sur l’histoire avec Han Solo car je trouve ça un peu capilotracté comme exemple… c’est ridicule même.
    Il y a un jeu de séduction entre les deux personnages, ils se lancent des pics mais s’aiment.
    Dans le cinéma il y a tellement d’exemples d’attouchements où les femmes ne réagissent pas/peu qu’il aurait été préférable de montrer ceux-là.

    Et sinon, la « culture du viol » n’est pas aussi simple que ça. Il y a énormément de points à traiter au-delà de ce que j’ai pu voir dans cet article. C’est dommage que tout soit tant réduit pour un sujet si important.
    Surtout ce truc de dire « un homme doit montrer sa force pour séduire ». Énormément de violeurs n’ont pas été éduqués avec ce discours et violent malgré tout. Il y a tellement de chose à prendre en compte…

    Il faudrait lire un peu des livres sur les violeurs écrit par des gens ayant travaillé avec eux avant de réduire autant les choses.

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    1. Si vous vous êtes arrêté au 1er paragraphe, comment pouvez vous (vous permettre de) juger l’article !?
      Un peu comme si on disait de vous que votre esprit est proportionnellement aussi large que ce que vous avez lu ici… c’est un avis réducteur basé sur trop peu de choses.
      Ensuite l’article ne prétend pas être une vérité absolue mais une piste à suivre pour éviter des comportements masculins néfastes quotidiens qui ne sont pas forcément/toujours des viols avec pénétration (car je pense que c’est ainsi que vous estimez un viol, au vu vos propos) mais des viols de l’intimité : tripotage, baisers forcés,…

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  12. J’ai beaucoup aimé cet article et sa réflexion. Je n’ai jamais eu vent de l’original, merci donc pour la traduction !

    Egalement apprécié vos commentaires.

    Pour répondre à ce dernier Padalou, je pense qu’il s’agit moins de débattre sur Agression vs Attirance (les deux personnages sont censés finir ensemble, et s’aimer, on le sent depuis le début, et puis, ce sont les deux personnages principaux), mais plutôt comment on la met en scène dans les films.
    Et c’est souvent en effet l’attirance évidente de l’homme et la femme qui finit par « céder ». Avec des scènes de « forcing » comme celle-ci.
    Par exemple, j’avais particulièrement aimé les 2 héros de Prince of Persia, le dernier je crois.
    Qui se détestent mutuellement et se font tout un tas de saloperies, et il me semble, tombent finalement amoureux, d’un commun accord. On peut donc jouer sur l’attirance/répulsion, même la faire dans le sens de Star Wars, ce sont des films donc pourquoi pas, mais le problème est bel et bien le systématisme de cette approche banalisée et ancrée de notre culture.

    J’en profite pour mettre en exergue un autre problème, cette femme clichée dans les films est montrée comme forte et indépendante, assez pour attirer notre héro masculin (souvent don juan), mais qui va vouloir la séduire elle car elle est plus « forte et inaccessible » que les autres, tout ça pour finalement « céder ».
    (Shaming des femmes qui ne « résistent » pas « assez »).

    Aussi, sur ton dernier point Padalou, je veux mettre simplement en évidence qu’il n’y a pas « les violeurs » et les mecs « biens ». Il y a aussi des mecs très machos qui ne violent pas, et des « pauvres » violeurs, (ne me sautez pas au cou), qui, trop mal éduqués, et trop bourrés, font n’importe quoi. Et des encore plus pauvres victimes de ça. Et c’est aussi contre ces pauvres évènements, qu’à base d’articles, d’engagements et d’éducation, on doit se battre (dans la famille et les médias). C’est un combat qui, je crois, s’il est bien mené et qu’on lui donne assez de voix, peut encourager le plus gros combat du manque de respect dangereux envers les femmes qu’on voit encore dans certains pays. Elever notre voix, et aussi peut-être leur en donner une, ou les aider à légitimer ce combat qui est bien moins facile à mener quand on encore entouré d’une politique/culture/religion qui va dans le sens opposé.

    MAIS ! On peut quand même dire la tendance s’inverse, on en parle, et même si pas encore parfaits, nos personnages féminins dans les films sont de plus en plus cools ! Et voilà !
    Ca va être très très long, on ne sera peut-être plus en vie quand le monde s’équilibrera dans la bonne justesse, mais on a le droit (tout en continuant ce combat) de se réjouir de la présence de ce genre d’articles, qui n’aurait clairement jamais paru il y a 50 ans.

    Voilà mon avis, pleins de bisous à tous !

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  13. Merci pour cet article même s’il ne m’a pas été aussi simple de comprendre certaines idées qu’il véhiculait mais grâce aux commentaires, c’est plus clair pour moi. Pour ma part, hormis les filles qui jouent abusivement à la dure ou qui font mariner pur jus les hommes, il faut reconnaitre que c’est dans la nature féminine de ne pas rendre les choses faciles pour leurs prétendants. Cependant c’est aux hommes d’aller avec la délicatesse qu’il faut en recherchant la réciprocité comme un commentaire l’a déjà souligné. Si l’homme est trop amoureux, il vaut mieux pour lui de se retirer et de calmer ses pulsions avant de continuer à fréquenter sa conquête. Prendre quelques distances permet d’atténuer les pulsions instinctives qui amènent les hommes à embrasser les filles by force où à adopter des gestes vils comme tripoter les seins, les fesses etc….des gestes que je trouve pas du tout galant et irrespectueux.
    Quand un homme s’intéresse à une fille, elle le sait presque dans tous les cas et si elle veut réciproquement de cet homme, elle finira par lui faciliter les accès, inutile de la brutaliser, ça va la dégouter. Si elle n’est pas réceptive aux attentions que l’homme lui accorde, c’est qu’elle n’est pas intéressée et il faut que l’homme en prenne acte et aller voir ailleurs. Une fille réellement intéressée, même dans sa démarche de rendre la tâche difficile pour son prétendant, ne fait généralement pas souffrir ce dernier.
    Le Mr qui attend une fille depuis un an perd littéralement son temps, une fille intéressée ne vous laissera pas mariner pendant 1 an.
    Attention, il y a de plus en plus des filles qui aiment garder les prétendants autour d’elles, parce que ces derniers constituent leur baromètre d’attraction, un tissu social dont elles ont besoin pour avoir l’écho de leur attirance physique. Généralement, elles savent très bien ce qu’elles veulent mais font espérer les prétendants, mieux elles se servent de ces derniers pour aller conquérir l’homme qu’elles veulent/désirent.
    Toujours est il qu’un homme ne doit pas brutaliser une fille pour les sentiments, si elle n’est pas réceptive sur la durée, les mecs, allez voir ailleurs, elle n’est pas intéressée !!!!

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  14. Juste pr préciser:
    dans Ratatouille, le jeune cuisinier tombe et embrasse la jeune cuisinière accidentellement (dans les secondes qui suivent, on voit bien qu’il est gêné.
    En revanche l’état d’esprit du scénariste n’est peut-être pas si innocent…

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    1. Non non, il y a un commentaire plus haut avec l’extrait sur Youtube. Il « tombe » parce que le rat le pousse en avant, et que le rat insiste en tirant sur ses cheveux pour qu’il continue à l’embrasser jusqu’à ce qu’elle « cède », ce qui est tout le problème. Il est gêné après parce qu’il ne l’a pas décidé, mais la morale de ce passage c’est clairement que la bonne méthode pour que les femmes tombent amoureuses, c’est de les embrasser de force ou par surprise. Le rat est le vrai héros, il aide le cuisiner à dépasser ses réticences et sa timidité.

      En plus, il fait ça pour éviter que le cuisinier avoue la vérité à la fille. Super. Essayez surtout pas d’être honnêtes avec les filles, les enfants.

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      1. Le truc c’est qu’elle sort le spray quand il parle, avant même qu’il ne l’embrasse ou que le rat ne pense à agir, ce qui peut porter à confusion sur la nature de son geste qui pourrait très bien être « je pense qu’il peut m’agresser/me violenter (je parle juste de coups) » ou « il va m’embrasser de force ».
        J’ai du mal à avoir un avis sur cet extrait, bien que dans le contexte de l’article, je le vois d’un œil différent, puisque jusqu’aujourd’hui, je n’avais pas repensé à la nature de cette scène, c’est censée être un film pour enfant.
        En tout cas je suis très heureuse d’enfin voir un article qui parle de ce genre de chose en détail, sans travail baclé où on peut voir le désintérêt total sur le sujet, ou les personnes ne sont juste pas renseignés (pas tout les articles sont comme ça, mais on va pas se mentir, il y en a pas mal qui ne savent pas de quoi ils parlent), ça change et ça fait plaisir. 🙂

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  15. Bonjour,
    Je tenais à réagir auprès des mecs gentils qui veulent savoir comment faire sans jouer aux salopards.
    Si une fille vous plaît et qu’elle ne vient pas d’elle même (ce qui est assez peu courant) il faut prendre votre courage à deux mains, ne vous brusques pas et rapprochez vous doucement.
    Vous serez vite fixé si elle veut ou ne veut pas, ce qui n’est pas bien grave, des râteaux on s’en est tous pris, et c’est bien mieux que de pas avoir confiance en soit…
    Sachez qu’il n’y a pas de techniques ou protocoles écrit, perso ça m’a toujours bouffé psychologiquement dans des situations de relations intimes de parvenir à me décontracter suffisamment pour ne pas concevoir cela comme une compétition ou un objectif à atteindre (Que ce soir dans l’echange platonique ou sexuel d’ailleurs:Sois un gentleman ! Donnes du plaisir à la femme ! Et elle doivent absolument jouir ! Et tu ne débandes pas !)
    Mais l’idée est là, c’est notre éducation qui nous pousse à être de vrais bonhommes, des don Juan et ce sont nos stimulation depuis l’enfance (pubs, cinéma, conversations entre mecs populaires au lycée) qui nous a créé ces besoins sexuels, la seule solution c’est de dépasser ça en se laissant tout simplement aller à ne plus se poser de questions.
    C’est beaucoup plus simple, moins prise de tête et beaucoup plus agréable une fois qu’on a réussi à se laisser aller à l’échange pur. (Au lieu de s’ajouter des quêtes annexes, des objectifs de pechotage)
    Vivre le moment présent en fait: développement personnel, méditation, éveil tout ça quoi…

    Merci pour l’article, j’ai personnellement toujours vu le féminisme comme quelque chose de dépassé, plus du tout actuel tant l’égalité homme/femme me paraissait admise et évidente dans ma conception (comme la majorité des moins de 40ans). Ce n’est que très récemment que j’ai pris conscience de l’influence de la société patriarcale sur nos comportements, et j’ai malheureusement la sensation d’être un cas extrêmement isolé, particulièrement en tant qu’homme…

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  16. Salut à tous,

    Je suis très agréablement surpris par le ton général des commentaires. Peut-être que ce blog n’est fréquenté que par des gens polis et ouverts, mais j’ai été déçu tellement de fois par des critiques violentes de machos en peur d’émasculation que je ne peux que saluer le calme de la discussion, et a fortiori le temps pris par les femmes ici pour détailler la situation. Merci de nous (hommes) permettre de changer en témoignant.
    Merci pour la traduction qui vient d’un auteur visiblement courageux qui n’a pas peur de dévoiler le parties les plus sombres de son rapport aux femmes, dont d’ailleurs je partage la faute pour certaines d’entre elles.

    Pour les hommes qui mettent leurs échecs sur le compte de leur « trop grande » gentillesse ici, sachez que c’est à mon sens et par expérience une analyse erronée de la situation. Me montrer compréhensif, respectueux et attentif ne m’a jamais fermé quelque porte que ce soit en matière de sentiments et de relations. Mais ce n’est pas tout d’être cela, encore faut-il ne pas avoir peur de s’exprimer, et en particulier d’exprimer ses sentiments. C’est un exemple un peu grossier (comme dans « en gros » pas comme « vulgaire ») mais si je sens un intérêt mutuel quand je discute avec une fille (et prudence là-dessus, même si l’empathie aide beaucoup à se faire une idée), je lui pose simplement la question « est-ce que je peux t’embrasser » et il n’y a jamais aucun problème et la relation est saine car tout est clair pour tout le monde. Il arrive bien sûr qu’il ne faille pas poser la question, quand par exemple je n’ai pas le temps de le faire. Hum.

    Je n’ai jamais été dans un rôle de dragueur : cela me semble contre-productif de se changer pour plaire. On est souvent à côté de la plaque et c’est complètement ridicule (d’après ce que j’ai pu voir et les récits de ma copine et de mes amies).
    Donc les hommes ici qui se demandent comment faire : soyez sincères. Ça demande de la confiance en soi, un peu d’assurance, c’est pas facile, mais il est rare que cela soit moqué en vérité. J’ai réalisé ça il y a quelques années (j’ai aujourd’hui 25 ans) et si il arrive que cela fasse sourire d’avouer ce qu’on n’ose, en tout cas ça montre que vous n’avez rien à cacher et que vous êtes simplement dans la volonté de dialoguer. De ce que j’ai vu par mon expérience, un homme sincère est mille fois plus attirant qu’un bon dragueur.
    Et les relations, même courtes (une nuit) basées sur cette confiance mutuelle, ce respect, ont toujours été enrichissantes. D’ailleurs, faire l’amour avec quelqu’un que l’on sent sincère n’a rien à voir avec le cul pour le cul….

    Amicalement,
    Thibault

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      1. Du coup je me rends compte que je suis passé à côté d’un truc : tout va bien comme décrit dans mon message SI CONSENTEMENT évidemment. Sinon, on peut en profiter pour continuer à tchatcher et c’est toujours plaisant d’apprendre à plus connaître des gens.

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    1. Wow merci à toi Thibault ! C’est rare de lire ce genre de choses !
      En tant que femme j’approuve à 100%, c’est vraiment la sincérité qui séduit. 🙂

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    2. Personnellement, je trouve très sexy un homme qui demande « est ce que je peux t’embrasser ? »
      Pour peu qu’elles en aient eu envie avant la question, elles ont du te sauter dessus 😉 le peu de fois où on me la posée et que j’en avais envie, ça a fait des papillons dans mon estomac et je n’ai pas hésité !

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      1. Ben c’est ce que je me dis, et ça met vraiment en confiance de montrer qu’on fait bien attention à prendre en compte ce que l’autre veut (on en arrive à écrire de ces choses quand on parle de féminisme… « Prendre en compte l’avis des autres? Ah ouais? Outch.). Je trouve choquant la scène tirée de je ne sais où où la femme dit qu’il n’y a rien de moins sexy. C’est bien écrit par des homme ça, tiens.

        D’ailleurs, ça fait des papillons dans le ventre de le demander aussi et c’est pour ça que c’est génial l’amour 😀

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  17. Et pourquoi avoir choisi de ne pas traduire certaines phrases du texte original ?
    « Oral sex at any time? Eternal hellfire. Homosexual sex? Eternal hellfire. Masturbation? Eternal hellfire. »

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    1. Merci, j’avoue être complètement passé à côté de la ligne ! C’était une suite de répétitions et j’ai zappé, désolé, mais la traduction c’est pas mon métier (ce que vous aurez deviné 😉 )
      Merci pour ton attention aux détails ! 🙂

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  18. Cet argumentaire est intéressant, mais l’auteur a un peu tendance à se dédouaner du sexisme, comme si il ne l’avait jamais véhiculé. De plus, il semble dire que le slut shaming, viendrait essentiellement des attitudes des femmes. Et il fait un parallèle grossier entre le cinéma, la pub (bref, la culture du viol) et les agressions sexistes et sexuelles. Je suis d’accord sur le fait que ça influence quidam dans la difficulté à comprendre le consentement, mais pour autant on ne peut se déresponsabiliser sur le manque de respect que l’on produit soi-même. Je doute que le cinéma et les sites pornos suffisent à expliquer les inégalités sexistes, depuis l’origine des sociétés (même si les religions y ont grandement contribuées ). Des hommes commencent enfin à assumer, en dévoilant le fait qu’ils ont violé sans en avoir conscience. Mais aujourd’hui, il ne faudrait pas que cela devienne une excuse au viol, au sexisme ou encore aux agressions sexuelles de toutes sortes. En avoir conscience après, c’est un peu mieux que rien, mais ça questionne grandement le manque d’éducation au respect des personnes (sans y inclure le sexe biologique). Comment l’auteur peut argumenter sur une inconscience des actes et simultanément se dire respectueux de l’égalité et des personnes ? J’y vois de la déresponsabilisation. Si il ne veut plus être sexiste, il faut d’abord qu’il assume le fait de l’avoir été et de l’être encore…

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    1. Tout en remerciant pour la traduction de cet article, et en saluant aussi le travail de réflexion de l’auteur (combien d’hommes font un début de travail ?), j’irai dans le sens de la critique de Mafalda. J’ai copié dans l’article ceci : « ne pas comprendre les pensées lubriques qui traversent l’esprit des hommes avoisinants, c’est ignorer le contexte culturel dans lequel ils ont grandi. » Cela fait porter le problème sur ce « formatage des mecs » par les films et autres produits culturels. Comme s’ils produisaient même les ‘pensées lubriques’ masculines. J’ai synthétisé sur mon blog ( Singuliermasculin. wordpress.com ) une analyse de Léo Thiers Vidal qui parle de ‘antimasculinisme désincarné’ mais aussi de ‘masculinisme implicite’ pour ces hommes qui disent agir « à l’insu de mon plein gré », sans remettre en question leur propre comportement. Il faudrait aller plus loin que le travail sur les films et trouver ce qui fabrique les mecs comme ils sont, avec la culture qu’ils se font entre eux (et que les produits culturels prolongent ; dont la pornographie). Ce n’est pas que le problème de la technique du « baiser volé », c’est le problème du « je veux et je l’aurai par tous les moyens et la victoire augmente mon désir et mon plaisir ». C’est une question de travail collectif de changement de comportement et d’analyse de notre position d’oppresseur… et de changement (à la marge pour commencer) de la collectivité des hommes.

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  19. Cet article résume ce que je pense depuis quelques années : on apprend aux filles à se méfier des garçons = à être des proies, mais on n’apprend pas (ou mal) aux garçons à écouter/respecter les filles… et évidement, la société, via les films, pubs, etc, ne nous y aide pas !

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  20. Merci pour cet article et le ton positif et d’ouverture d’esprit des commentaires (presque tous).
    Quand j’avais 16 ans, les actions féministes des femmes de la génération précédant la mienne m’ont permis d’aborder la sexualité comme étant mon droit et ma liberté et d’envisager les relations hommes/femmes sur un plan d’égalité absolue. Je croyais à une acquisition définitive d’un état d’esprit nouveau… Quelle erreur ! les 44 ans qui ont suivi m’ont montré que rien n’est acquis dans ce domaine, même pas en France (où pourtant les choses sont tellement plus positives que dans tant d’autres régions du monde).
    Alors, jeunes gens, jeunes femmes, jeunes papas et jeunes mamans, continuez comme vous semblez le faire déjà à défendre cette cause si souvent remise en question: dans vos comportements, dans l’éducation et les exemples que vous donnez à vos garçons et à vos filles, dans les conversations que vous avez avec d’autres jeunes adultes…
    Parmi les grandes causes à soutenir, celle-ci me semble avoir un impact déterminant sur de nombreuses autres.

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  21. Merci pour la traduction de cet article … sur le non-consentement. Il est très bien argumenté et la traduction est agréable à lire.

    (Pour ce qui suit, je tiens à préciser que je ne veux pas jouer sur les mots. Je veux simplement poser des questions auxquelles vous pourriez avoir des réponses, que je pense ne pas être la/le seul(e) à me poser.)

    Pourrions-nous s’il vous plait discuter du consentement (à proprement parler) ? C’est moins évident qu’il n’y parait … pour tout le monde hélas.
    J’entends par là évoquer des situations, de moments « charnières » ou une action définie explique clairement si oui (et pas … non) il y a consentement. J’ose espérer que l’absence de non-consentement n’est pas synonyme de consentement … Auquel cas pour savoir, il faudrait agir ; condamnant la gent masculine sur le sujet que l’auteur évoque si bien dans l’article.
    Le début de réponse qui a été cité dans les commentaires, à savoir l’exemple de la question posée de façon directe : « Est-ce que je peux t’embrasser ? » est une ébauche de solution mais honnêtement, à quel point applicable ? Qui envisage qu’on procède de la sorte (peu importe son sexe) sans « tuer l’amour » (qui n’est peut-être encore qu’unilatéral à ce moment là d’ailleurs… ) ?
    Aussi j’imagine qu’une telle solution si elle était simple, efficace et sexy serait d’elle même plus répandue. À part quelques timides « Est-ce que tu veux sortir avec moi ? » datant de l’école maternelle je ne me souviens pas avoir recroisé la chose.

    Je pense que le sujet intéresse tout le monde. Les femmes et les hommes qui désirent être plus limpides dans leur communication avec les personnes qu’elles/ils aiment.

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    1. Je pense qu’il faut sérieusement interroger cette histoire de « tue l’amour ». D’où vient cette idée ? Pourquoi pense-t-on que si une femme a envie de sortir avec un homme, elle va changer d’avis si il lui demande d’une manière inhabituelle, ou socialement « maladroite » ? Qui a déjà essayé, pour parler d’expérience ? J’ai l’impression que cette histoire de « il ne faut pas demander explicitement » est un énorme mythe. Tous les hommes que je connais qui demandent explicitement ont des réactions très positives en face. Pas toujours des *réponses* positives bien sûr, mais les refus sont exprimés calmement, en tout cas probablement beaucoup plus calmement que si ils avaient tenté d’embrasser par surprise ou de force. C’est très applicable.

      Ensuite, il faut approcher la question pragmatiquement :
      – soit les sentiments sont réciproques et la façon de demander n’aura pas beaucoup d’impact sur le résultat
      – soit ils ne le sont pas, et dans ce cas il est tout à fait inacceptable d’imposer un baiser par surprise.

      L’idée qu’une femme puisse penser « j’avais bien envie de sortir avec lui mais il m’a demandé avec des mots donc maintenant je ne veux plus » est une ineptie totale. Il n’y a pas de risque de ce côté. Par contre, le risque d’agression sexuelle, lui, est bien réel.

      Si le verbal pose encore problème, il y a aussi des façons de faire comprendre à l’autre son envie de l’embrasser, en approchant très lentement, en ménageant un espace ample pour pouvoir exprimer le refus, et en y faisant très très attention. Mais c’est beaucoup plus risqué. Je vois ça comme un pis-aller pour les personnes qui n’osent vraiment pas utiliser de mots, ou chez qui ça déclenche trop d’anxiété. Je pense qu’on peut être explicite sans être verbal, mais c’est une route très risquée qui nécessite une excellente lecture du non-verbal chez l’autre aussi. Et beaucoup d’hommes s’imaginent être très bons en lecture du non-verbal, alors qu’il ne voient en fait que ce qu’ils ont envie de voir : leur propre désir.

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      1. Merci pour cette réponse.

        Je ne pense pas pouvoir expliquer de manière aussi rationnelle ce qui motive l’envie d’une personne ou non envers une autre, cependant …

        De fait, la société est composé à la fois d’hommes et de femmes. Si il y a un rapport de force entre deux parties, alors il y a une notion de particularité propre qui s’installe dans chacune d’elle. Si l’une des partie reconnait qu’elle a un avantage à un certain niveau grâce à cette dernière, il y a fort à parier qu’elle reconnaisse aussi l’inverse et qu’elle soit capable de l’observer chez la partie adverse.
        Donc elle peut observer son non-usage volontaire. Ça parait assez facile de comprendre quelqu’un qui voit quelqu’un opérer de manière non anodine, en dehors du rang, puisse se poser des questions sur les motivations de ladite personne. Après tout c’est ça la démocratie : ceux qui sont la majorité, forment le courant et définissent le « bon sens ». À ce point on a pas encore définit de quel sexe on parle mais est-ce qu’on en a besoin ? Plus simplement : « Si il/elle ne fait pas comme les autres … Est-ce que je devrais lui dire oui ? « . La réponse serait certainement non.

        Aussi, je connais « seulement » les gens que je connais mais je n’ai pas la chance de connaitre ceux que je ne connais pas (à vrai dire… je ne sais même pas combien ils sont 😉 ). Donc je ne peux pas dire que parce que je connais des gens qui sont dé-excité(e)s par la facilité ou parce que je le suis que c’est un mythe … Mais une chose est sûre : la société nous enseigne l’éthique du labeur, elle nous apprends que pour obtenir de la satisfaction il faut travailler dur, que ce qui est bon n’est pas « facile ». Vous voyez où je veux en venir ?
        Il est question d’humain, le raisonnement est valable pour les deux sexes.

        Je ne peux pas vous dire « qui a essayé de demander » pour reprendre vos mots, mais si il en est ils ont sûrement rencontré les deux problèmes que je viens de citer. Le mythe n’est pas si infondé que ça.

        Sinon est-ce qu’embrasser quelqu’un dans une boite de nuit quand il y a trop de son pour demander (par exemple, ou dans une situation où le langage n’est pas une option), c’est bien ou c’est mal ? Je suis d’accord avec vous la réponse dépend du non-verbal comme vous dites.

        Le langage non-verbal ce sont des signes, qui sont à la fois reliés à la personne, et aux conventions de l’environnement dans le lequel on se trouve. Un sourire en Europe et en Asie ça n’exprime pas la même chose, ou être tactile, ou l’usage de marques de distinction dans le langage (ça c’est verbal certes) etc. . Ce sont des marques qui n’ont pas la même signification d’un groupe social à l’autre. Ça marche aussi à des échelles géographiques beaucoup plus réduites, le niveau de langage, le vocabulaire (et on ne parle que de critères objectifs et explicables pour l’instant). On peut reprocher à quelqu’un de blesser son prochain mais est-ce qu’on peut lui reprocher de mal interpréter des signes qui par définition sont ce qui fait qu’il est lui-même ? Si elle/il a grandit différemment de l’autre (hors, ça ne peut … qu’être le cas) il ne peut pas tout saisir, tout interpréter. Seulement (une petite … ou une grande partie), des fois suffisante pour confirmer ou infirmer le diagnostique de la situation, des fois pas. Il faut avoir une très grande connaissance (peut être même qu’on doit parler ici d’expérience) de l’humain avant d’avoir une vision dont le champ est suffisamment large pour pouvoir dire quel signe est pertinent et quel signe ne l’est pas.

        D’autre part, personne ne peut évaluer son niveau de lecture de l’autre. Le seul retour que l’on a sur la chose c’est le miroir de l’environnement, différent pour chacun une fois de plus. C’est un peu comme le niveau de conduite, ce n’est pas parce qu’on conduit bien qu’on a pas d’accident (les autres peuvent vous rentrer dedans, et si l’on conduit mal les autres peuvent … vous éviter). Les assureurs fonctionnent avec des statistiques, ils se fichent de savoir qui conduit bien, ce qui leur importe c’est la rentabilité finale de leur opération . Est-ce que les émotions se contentent de statistiques ? Impossible. Quelqu’un qui doute ne peux pas s’abstenir à chaque fois qu’il doute, sinon il est bloqué toute sa vie. Un être humain normalement constitué n’est pas à l’abri d’une erreur de calcul/jugement.

        Je vous rejoins tout à fait en cela qu’il y a un problème dans la balance, si on considère qu’un « simple » doute peut avoir des conséquences désastreuses tant pour la personne qui va considérer son échec comme pour celle qui ne veut pas d’une relation quelle qu’elle soit avec le premier protagoniste.

        Je serais ravi de lire plus de témoignages de situations de questionnement de consentement, verbal ou non.

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  22. En revanche, j’ai une critique sur une des phrases de l’article : « Changer ses actions est la partie facile ; changer ses désirs prend des années et des années. »

    Pour moi, il n’y aucunement à chercher à changer ses désirs. C’est en les acceptant tels qu’ils sont qu’on leur enlève leur pouvoir d’influencer nos actions. Cela ne nécessite même pas de se demander s’ils nous proviennent de la société où de quelque chose de plus profond, à vrai dire. Je pense même qu’il s’agit même d’apprendre à ne pas les juger. Simplement d’apprendre à se faire confiance pour ne réaliser que ceux qui sont compatibles avec notre propre sens de la morale et avec la vie en société.

    A vrai dire, pour moi la solution est bien plus de continuer à écrire ce type d’article : assumer notre vulnérabilité, expliquer notre subjectivité, témoigner, détricoter les injonctions contradictoires que nous impose la société. A vrai dire, ça demande un vrai courage. Non pas la témérité qui consiste à contourner ses peurs en se coupant de tout ce qu’on ressent. Mais celui de les affronter en les regardants en face, en les acceptant, et en faisant malgré elles.

    Apprendre à se laisser pleurer chaque fois qu’on en a envie aussi, pour moi, c’est presque le plus important. C’est parmi les choses les plus réparatrices que je connaisse. Et absolument nécessaire pour savoir trouver le vrai courage dont je parle.

    Et sur ce chemin là, c’est aussi de l’empathie qu’on retrouve. Le manque d’empathie des hommes vient surtout de cette injonction qu’ils reçoivent à se couper de tout ce qu’ils ressentent.

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  23. Merci pour cette traduction. C’est clair et percutant (la partie sur le sexe avant le mariage est plus déconcertante pour nous Français(es)).

    Quelques suggestions d’amélioration de la traduction :

    « probablement sous la menace de mort par Rancor » : probablement sous la menace mortelle du Rancor

    « Ça m’a été dit à la fois par les personnes dans ma vie et par les nombreux films et séries » : ça m’a été dit à la fois par des personnes que j’ai rencontrées…

    « jouant les mots de certains auteurs masculins » : reprenant les propos ?

    « Peut-être un pouce glissé dans le côté de la culotte du bikini » : un pouce nonchalamment glissé sur le côté du bikini

    « Elle donne à sa tenue a un sens précis » : a en trop

    « qu’il n’y a pas que les bikinis qu’on a fétichisé » : fétichisés

    « J’ai vu le quarterback (NdT: poste au football américain) » : leader d’une équipe de football américain

    1 — « Les mecs sont comme ça » : problème avec le numérotation des parties ?

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    1. Merci beaucoup ! J’ai appliqué les modifications ou des variantes là où j’ai pensé que c’était pertinent.
      – Je pense que le « mort par Rancor » était un effet de style dans le texte d’origine (un parallèle avec « mort par pendaison » par exemple). J’ai essayé de garder ça mais suite à votre commentaire j’ai fait une petite modif pour que ce soit plus lisible
      – « jouant les mots » : je voulais dire par là que l’actrice jouait le texte écrit par l’auteur (j’ai corrigé)
      – Pour ce qui est de la numérotation, c’est numéroté en sens inverse (type « compte à rebours »).
      Encore merci, je ne suis que traducteur amateur 🙂

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  24. Cet article détaille le « conditionnement » des hommes. Mais les femmes le sont autant : notion de devoir être soumises aux désirs légitimes de l’époux, et la pression sociale dès l’adolescence pour plaire à ces messieurs, être dans le cadre, et penser finalement qu’on y trouve son compte. Il faut en effet avancer dans l’âge pour s’émanciper, sans tomber dans le rejet relationnel.
    Sinon, une faute, à la fin du points 4 : le terme qui INCLUT la laine aux fesses.

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  25. Merci pour la traduction de cet article fait réfléchir et qui montre une partie de la complexité du problème.

    Je suis femme, féministe et mère. Je suis notamment contre tous les stéréotypes de genre et essaie d’éduquer mes enfants à ne pas se laisser influencer par les stéréotypes, à apprendre que leur corps leur appartient et qu’ils doivent se respecter et respecter les autres. Je me refuse à jouer au rôle encore si présent de la « faible » femme quand il s’agit de force physique, de bricolage ou de raisonnement et je me refuse également à jouer à la gentille petite femme qui est « si douée » pour tout ce qui demande douceur, sensibilité et minutie. J’essaie d’être moi.

    Mais je ne peux pas dire que je ne suis pas conditionnée, comme tout le monde je le pense. Encore faut-il en etre conscient pour lutter contre ! Oui bien sûr que hommes et femmes, nous sommes conditionnés ! A être plutôt valorisé par l’action physique, intellectuelle et la capacité à conquérir pour les premiers, à être plutôt valorisée par l’apparence physique et l’aptitude à plaire et écouter pour les secondes. Tout cela explique sans doute pas mal ce qui est dit dans l’article ci-dessus …

    Malgré toutes ces valeurs et cette conscience, je me suis aussi fait prendre à ce genre de piège :
    – je me suis fait mettre la main aux seins (brusquement et rapidement) devant plusieurs connaissances. J’étais tellement estomaquée que je n’ai pas réagi sur le moment. Ensuite j’ai eu tellement honte de n’avoir pas réagi immédiatement que je n’ai pas réagi pendant la demi-heure qui a suivi. Il a fallu attendre la rencontre suivante pour que je m’exprime sur mon indignation !!!
    – pendant ma vie de couple, je me suis parfois forcée à avoir des relations sexuelles avec mon compagnon alors même qu’il savait que je n’avais pas encore envie. Là on est dans la zone grise … Ca ressemble à ce que certains appelleraient du viol conjugal. Pourtant, il suffisait que je dise fermement non et c’était bon car on avait par ailleurs une relation respectueuse et épanouie et je n’avais pas peur de lui. J’avais honte de me forcer. Et j’en ai encore honte. Et j’ai honte d’en avoir honte et je comprends à quel point ce doit être difficile pour les victimes d’agression sexuelle. Mais je ne veux pas me percevoir comme une pure victime. Oui j’ai été victime de mon compagnon et de la culture du viol … et de moi-même.

    Bref, ce que je veux dire, c’est que la priorité numéro 1, c’est : éduquer garçons ET filles à se respecter mutuellement indépendamment de leur sexe et genre et à lutter contre tous les stéréotypes !!! On doit faire les 2 en même temps car quand bien même certaines filles se défendent physiquement, d’autres ne l’osent pas par complexe d’infériorité physique et/ou mentale. Et oui, même maintenant, dans les pays soi-disant civilisés. Il suffit de tendre l’oreille au quotidien, de regarder les films, lire les livres …

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  26. Ah … j’oubliais de dire pour ceux qui auraient des doutes sur les conséquences des abus sexuels que j’ai vécus sur ma relation avec les abuseurs :
    – le premier ne m’attirait déjà pas et il est descendu encore plus bas dans mon estime
    – même si au bout d’un moment, j’ai refusé la relation sexuelle quand je ne la voulais pas, mon désir pour mon compagnon a énormément régressé et notre relation s’en est trouvée perturbée (et je me suis rendu compte de la cause bien après) au point que malgré tout le reste qui était positif, nous nous sommes séparés.

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  27. Tout d’abord merci pour cette traduction (OK). C’est un article tronqué du Monde qui m’a amené jusqu’ici; et je me suis permise de transférer le lien de cette page à quelques amis.
    Ensuite, à la lecture des commentaires je me dis que… pfff ça va pas être facile de faire évoluer le schmilblick.

    J’ai à peu près l’âge de David Wong et ai grandi avec les mêmes références culturel. Je suis une femme et j’ai « subi » le même espace de conditionnement. Je trouvais (trouve ?) sexy c’est hommes prédateurs, un peu dangereux… Bad guy vs nice guy.
    Mais ne jetons pas la pierre au scénariste de l’époque, ma mère elle-même avait des phrases ou des réflexions qui montraient qu’un homme « ça » devait agir comme John Wayne, James Bond ou Han Solo. (elle me forçait à faire la bise a papi, mais à tatie et mamie aussi).

    Alors oui, je crois que, en tant qu’enfant, puis adolescente, puis adulte, j’ai assimilé, par tous les biais possible, qu’un « mec qui force un peu une gonzesse, c’est un vrai mec » (hors cas de viol : là c’est mal); et qu’une « femme doit jouer de ses charmes et atouts ».

    Pour autant, je n’ai jamais été violentée ou forcée. Des garçons, des hommes ont insisté mais mon Non restait ferme, et eux finissaient par se lasser. A lire toutes les histoires en ce moment, je me dis que j’ai eu de la chance.

    Tout ça pour dire :
    – à la maman et au papa qui se tuent à signaler les remarques sexistes (ou idiotes cf. « il te frappe c’est qu’il t’aime bien », c’est d’une bêtise à pleurer) : bravo, bravo, et ça n’est pas facile car le contexte média, presse, livres, pub… n’aide vraiment pas
    – au garçon gentil qui se retrouve seul : dire son désir ou son envie, en parole poétique ou délicieusement ambiguë, peut être extrêmement attirant. Combien d’hommes séduisent par leur propos ou leur humour, sans jamais forcer une femme ? Des tas (et ça ne tient pas à leur beauté). Ne te compare pas à tes copains, à leur façon de faire, trouve la tienne.

    Encore merci pour cette traduction

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  28. Bonjour,
    Je vous remercie pour votre article. Je suis tombée dessus il y a un an environ, et j’ai passé environ une semaine à ne penser qu’à ça ^^ Et je vous remercie aussi, parce que l’existence de cet article, en plus du fond qui alimente beaucoup ma réflexion depuis, et que je trouve très pertinent, très réflexant (qui fait réfléchir, quoi), très clair parce que cette culture nous l’avons tous, et édifiant tant c’est vrai qu’elle nous influence, et que le chemin vers l’équité des genres est encore long, et qu’il passera par une modification, et avant ça un recul, sur la culture de masse (et moins de masse)… En plus de ce fond très utile et vrai, l’existence de cet article, par la magie des liens et des blogs, m’a finalement donné envie de créer le mien. Voilà, un an environ après être tombée sur cet article et la naissance de l’idée dans ma tête, je commence mon blog, et je voudrais savoir si cela vous ennuie que je mette un lien dans un de mes articles vers le vôtre, pour expliquer le cheminement qui m’a amenée vers mon propre blog ? Pour l’instant je mets le lien, mais s’il ne vous convient pas vous pouvez me contacter et je l’enlèverai.
    Dans tous les cas, merci infiniment pour cette traduction, pour cette réflexion, merci également à l’auteur original qui a une réflexion très poussée, lucide, humble et éclairante et utile pour les autres. Merci beaucoup pour la pierre que vous m’avez apportée, et que vous apportez sans doute à d’autres.
    Elsée

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  29. Bonjour, je viens de lire la traduction (merci !!!) trouvée au hasards de mes recherches sur des points de vue masculins. Tout d’abord ça fait un bien fou de voir que globalement tous les échanges ici sont respectueux et constructifs – ce qui est loin d’être le cas ailleurs.
    Ensuite je comprends parfaitement ce que l’article traduit veut dire: je suis née en 63 et toute l’imagerie publique et accessible (artistique, médiatique) était extrêmement masculine, virile, proche des exemples mentionnés: des gros bras musclés vs les femmes sentimentales… Et j’ai grandi dans cette contradiction: celle de voir que le rôle de mon père était socialement beaucoup plus enviable que celui de ma mère-à-la-maison, et celle de sentir que j’étais quand-même soumise à ces hommes: il fallait les servir, les préserver, protéger leur masculinité et accueillir leur peu d’expression avec reconnaissance. Et donc un sentiment de flou total quant à mes envies, attentes, etc. et une grande difficulté à trouver un langage qui m’est propre. Beaucoup était était dans le tacite. Avec un amoureux particulièrement compliqué, je me suis souvent « laissée faire » pour avoir la paix: le chemin de ma propre affirmation étant sur le moment beaucoup plus difficile, que celui de la passivité. Je n’en ai jamais eu honte, mais je n’étais pas fière de moi. Ces expériences non traumatisantes mais peu dignes (de moi), étaient comme un livre de leçons, je devais l’écrire pour pouvoir le relire et comprendre certaines choses.
    J’ai revu par hasard Saturday Night Fever récemment: j’ai été choquée de l’extrême sexisme et violence envers les femmes, et encore plus choquée qu’à l’époque, je trouvais cela parfaitement banal et normal.
    Maintenant j’ai 2 filles et un garçon, on parle beaucoup de tout, ils savent que rien n’est acquis ou donné et qu’ils devront construire leurs relations et leur cheminement amoureux et sexuel. Mes filles ont une grande estime d’elle-même et de leurs capacités et mon fils me dit gentiment, lorsque je lui parle de metoo « T’inquiète pas maman, on fera mieux que vous ».
    Toute cette campagne n’est qu’un début…

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  30. J’aimerais rajouter un aspect au débat : le phénomène de sidération. C’est chimique et physiologique, quand on se fait violé.e ou qu’on subit un traumatisme, le cerveau libère des substances chimiques comparables à certaines drogues dures pour nous permettre de « survivre » (ex : ne pas faire de crise cardiaque). En général cela paralyse la victime, elle a un effet de dissociation avec son corps, parfois un black out… Bref si on ne connait pas ce phénomène on peut penser d’une femme que l’on force et qui se défendait au début, qu’elle finit par se « détendre » et accepter l’acte voire, changer d’avis et aimer ça/tomber amoureuse. (Surtout si on a tous ces clichés merdiques dans la tête)
    Enfait non, elle est passée en mode paralysie/survie. D’ailleurs, un des points communs des victimes de viols c’est d’avoir eu peur de mourir, la pensée « c’est finit pour moi ».

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