7 raisons pour lesquelles tant d’hommes ne comprennent pas le consentement sexuel

Je vous propose aujourd’hui la traduction d’un article écrit par David Wong le 3 novembre 2016 sur Cracked.com. L’article original est ici. Il détaille des mécanismes qui incitent les hommes à ne pas prendre en compte le consentement des femmes en matière de sexualité (ce qu’on appelle la culture du viol). Je le trouve clair et bien illustré par des exemples de culture populaire très connus.

Comme toujours, n’hésitez pas à commenter si vous avez des remarques à faire sur le fond ou la forme (la traduction, la grammaire et l’orthographe…).


 

La phrase suivante est vraie quel que soit le moment où vous la lirez : « Un homme célèbre a récemment été accusé de faire des choses sexuelles à une (ou plusieurs) femme(s) sans leur consentement. » Lors de l’écriture de ces lignes, c’était le scandale du « tripotage » par un politicien, mais la prochaine fois ce seront des photos de bite non désirées qu’un homme de pouvoir aura envoyées à une stagiaire, ou la diffusion de photos volées d’une actrice, ou la mise en cause d’un athlète célèbre par une femme dont les accusations seront restées lettre morte auprès de la police. D’ailleurs, je parie qu’il n’y a pas une seule femme lisant ces lignes qui n’a pas été victime de ce genre d’agissements.

Eh bien, il y a une chose que vous devez savoir : depuis ma naissance, on m’apprend que c’est exactement ce comportement que les femmes désirent.

Nous continuons à enseigner cela aux garçons, tous les jours. Voilà à quoi ressemble la table des matières de cette leçon :

7 — « Imposer son désir aux femmes les fait tomber amoureuses »

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Vous vous souvenez à quel point tout le monde trouvait génial qu’ils aient choisi une femme pour le premier rôle dans The Force Awakens, parce que c’est une bonne chose que les petites filles aient des modèles ?

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Donc nous sommes bien d’accord que les héros de culture pop influencent les jeunes, n’est-ce pas ? C’est pour cela que la diversité dans les castings est aussi importante, n’est-ce pas?

Très bien, voici la première leçon que j’ai reçue sur le consentement sexuel. J’avais 6 ans. Mon héros et modèle pour la vie, Han Solo, s’approche d’une femme qui lui a dit à chaque occasion possible qu’elle n’était pas intéressée. Han arrive par derrière et colle son corps contre le sien. C’est une femme forte, une combattante, donc elle le repousse physiquement…

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Pas le moins découragé du monde, Han s’approche à nouveau, prend ses mains, et commence à les carresser. Elle dit « Arrêtez ça », l’air stressée. Alors qu’il continue, elle le dit clairement une seconde fois. Il ne s’arrête toujours pas. Une musique romantique démarre…

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Cet échange suit :

Han: De quoi avez-vous peur ?
Leia: Peur ?
Han: Vous tremblez.
Leia: Je ne tremble pas.
Han: Vous m’aimez parce que je suis un vaurien. Il n’y a pas assez de vauriens dans votre vie.
Leia: Il se trouve que j’aime les hommes gentils.
Han: Je suis un homme gentil.
Leia: Pas du tout, vous…

Et il l’embrasse. Note : la tête de Leia est coincée contre un mur métallique…

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…et tout cela arrive dans un vaisseau étanche naviguant dans le vide glacial de l’espace. Même si elle voulait partir, elle ne pourrait pas (à cause des implications). La conséquence de cette interaction est qu’elle tombe amoureuse de cet homme et qu’ils passent le reste de leur vie ensemble.

Bonjour, je suis David Wong, et j’ai réalisé une expérience de 40 ans sur les attitudes toxiques des hommes envers les femmes, simplement en vivant ma vie avec un bon nombre de ces attitudes à l’interieur de mon crâne.

À cause de mon âge canonique, la référence cinématographique ci-dessus date de l’époque ancestrale des années 80. La société a bien progressé depuis. Hé, ai-je précisé que lorsque j’ai trouvé ce clip sur Youtube, la publicité en-dessous était pour le « Costume d’esclave sexy de Princesse Leia » ?

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Sexy.

Esclave.

Tout le monde a compris, non ? Le fantasme ne vient pas du fait qu’elle est dénudée, le fantasme vient du fait qu’elle n’a pas choisi de porter ça. C’est une princesse, de sang royal, c’est une noble guerrière… et maintenant nous allons nous masturber en pensant à elle portant un costume très léger et humiliant qu’on l’a forcée à porter, probablement sous la menace d’une mort par Rancor.

Mais revenons à cette histoire de tripotage. J’estime à environ 95% le nombre de héros cools de films d’action de mon enfance qui ont agressé des femmes au moins une fois pour qu’elles les aiment. James Bond le fait dans… tous ses films, je crois. Dans Goldfinger (1964), il viole Pussy Galore dans une étable, ce qui la fait abandonner sa vie criminelle et se rallier à son camp. Dans Le masque de Zorro (1998), une femme essaye de tuer Antonio Banderas, et il se défend en déchirant ses vêtements avec son épée et en l’embrassant de force. Conséquence : ils tombent amoureux.

En fait, plutôt que de faire l’inventaire des milliers d’exemples de la technique de séduction « Agresse-les jusqu’à ce qu’elles tombent amoureuses », je vais prouver à quel point ce truc est répandu en faisant une liste d’exemples uniquement à partir de la filmographie d’Harrison Ford :

Dans Blade Runner (1982), il pousse une femme (ou une répliquante) contre un mur après sa tentative de quitter la pièce, et ensuite la force à dire « embrasse-moi ». Elle a l’air terrifiée jusqu’à ce qu’ils commencent un rapport sexuel.

Dans Indiana Jones et le temple maudit (1984), Ford attrappe une femme qui fuyait avec son fouet et l’attire à lui. Ils tombent amoureux.

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Sur combien de femmes est-ce qu’Indy s’est entraîné pour ne pas réduire son torse en lambeaux ?

Dans Indiana Jones et la dernière croisade (1989), il embrasse de force, la femme le repousse en disant « Comment ose-tu m’embrasser ? », puis l’embrasse à nouveau, passionnément.

Longtemps avant que j’ai l’âge de sortir avec des filles ou même que j’aie des amies, les choses ont été rendues très claires : dans toutes les relations, les hommes sont des prédateurs et les femmes sont des proies. Leurs expressions de peur et de rejet — y compris les attaques physiques de défense — sont un jeu de dupes qu’il faut vaincre, comme un fermoir difficile sur un soutien-gorge.

6 — « Demander la permission est un signe de faiblesse »

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Si vous vous posez la question, non, je n’ai jamais de ma vie tripoté une femme qui ne m’avait pas tripoté avant. Ce n’est pas parce que j’étais un gentleman qui faisait attention au consentement. Si vous m’aviez coincé au lycée et que vous m’aviez demandé pourquoi je n’avais pas tout simplement choppé une fille dans une soirée et fait en sorte qu’elle m’embrasse, j’aurais répondu que c’était parce que je n’étais pas assez cool, ou assez beau mec. « Il faudrait que je perde du poids et que j’entre dans l’équipe de foot pour faire un truc comme ça ! » On m’a dit, voyez-vous, que ceux qui attendent d’avoir la permission sont les mauviettes, les peureux, les nazes.

Ça m’a été dit à la fois par les personnes que j’ai rencontrées et par les nombreux films et séries que je regardais à ce moment-là. Voilà une copie d’écran d’une série de l’époque où une fille dit « Il n’y a rien de moins sexy qu’un mec qui demande si il peut t’embrasser ».

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Et quand je disais que cette série passait « à l’époque », bien sûr je parle de la putain d’année 2012. C’est extrait d’un épisode de New Girl. Pour chaque message public d’information disant « Non c’est non », j’ai vu, allez, environ 10 000 messages disant ou impliquant qu’il n’y a rien de plus sexy qu’un mec qui n’attend pas le consentement.

Bien sûr, je comprends ce que les actrices jouant le texte de certains auteurs masculins tentaient de dire ici : que les filles aiment les mecs qui sont suffisamment attentifs pour savoir ce qu’elles veulent avant qu’elles ne le disent. Elle ne devrait pas avoir besoin de lui dire pourquoi elle lui fait la tête, ou ce qu’elle veut pour son anniversaire, ou si elle est prête pour la prochaine étape. L’intelligence émotionnelle est sexy et il n’y a rien de plus sexy qu’un mec qui tient suffisamment à elle pour faire attention aux subtils détails.

Vous savez, comme Han Solo qui savait que Leia voulait secrètement qu’il la bloque dans un coin et l’embrasse de force. Comme sa capacité à détecter que tous ses rejets préalables et sa froideur étaient en fait un test pour vérifier qu’il pouvait voir à travers la façade.

Pas vrai ?

5 — « Les femmes aiment être conquises, et font donc toujours semblant d’être inaccessibles »

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Si vous reveniez dans le temps et me retrouviez à l’âge où je me suis rendu compte que je ne savais absolument rien (20 ans) et m’aviez demandé d’expliquer les rôles genrés, voici ce que je vous aurais répondu :

Dans ce monde moderne, la qualité de vie d’une femme est immensément dépendante du type d’homme qu’elle peut attirer : une femme mariée à un homme compétent va tout simplement avoir un confort de vie supérieur, point. Sa valeur personnelle est donc largement fondée sur son attractivité pour les hommes, et sur le nombre d’hommes cherchant à la conquérir à chaque moment. Le besoin d’avoir plus de prétendants est dû à la loi de l’offre et de la demande. C’est dans son intérêt de créer de la compétition en attirant autant d’hommes que possible, puis en rendant difficile l’accès à son attention pour chacun d’entre eux.

Les femmes gagnent donc en puissance par le rejet des hommes, et ces rejets n’ont rien à voir avec ce qu’elles ressentent vraiment.

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Hmm, tu as raison. Mon absence d’intérêt émotionnel, physique et mental pour toi était une excuse. Baise-moi. Baise-moi maintenant !

Tout ça, j’aurais dit, est aussi la raison pour laquelle la plupart du « slut-shaming » (NdT: culpabiliser les femmes pour leur désirs ou activité sexuelle) vient d’autres femmes. Si une femme saute dans le lit de n’importe quel homme, ça fait baisser la valeur de l’attention et de la disponibilité sexuelle féminine pour toutes les femmes. Le prix de l’essence baisserait plutôt vite si un fournisseur commençait à le donner gratuitement. Donc, comme l’OPEP, les femmes s’accordent culturellement pour garder élevé le prix des relations sexuelles et sentimentales en les rendant artificiellement difficiles à acquérir. C’est pour ça que les proches riches et nobles de la princesse Leia désapprouveraient qu’elle écarte les cuisses pour un « vaurien ».

Han Solo est un héros précisément parce qu’il voit à travers cette mascarade, et sait exactement comment dépasser ces barrières. Les facteurs principaux d’attractivité chez les hommes sont la force physique et l’agressivité, et il sait que la résistance feinte de Leia est un test de ces attributs. Vous pouvez voir la même suite dans chacun des clips en lien ci-dessus : la femme se bat, l’homme montre sa supériorité physique, la femme reconnaît sa valeur en tant que partenaire et abandonne volontairement. « Tu as prouvé que tu es assez fort pour m’avoir ».

Et bordel, c’est exactement comme ça que ça marchait au bon vieux temps, quand les hommes étaient des hommes et les femmes étaient des femmes ! Comme dans cette célèbre photo de la Libération, dans laquelle le combattant héroïque fête la fin de la guerre en embrassant la première belle jeune femme qu’il voit !

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U-S-A ! U-S-A !

Attendez, vous saviez qu’ils ne se connaissaient pas, non ? Maintenant regardez cette photo prise une fraction de seconde avant. Vous voyez comme elle fait bien semblant de ne pas vouloir ? Wow, quelle bonne actrice !

 

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Ha, son petit poing fermé est tellement mignon ! Et regardez tous les sourires approbateurs de la foule derrière eux : hommes et femmes, tous bien d’accord qu’ils passent un bon moment.

4 — « Tout ce que fait une femme a pour but d’allumer la faim masculine »

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Voici le premier magazine porno que j’ai possédé :

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C’était ce numéro précis. C’est Kathy Ireland. Mon dieu, ces yeux.

Il n’y avait pas Internet dans les années 80, et c’était trop risqué de posséder du vrai porno quand on était un gamin du Midwest. Voilà le génie de l’édition spéciale « Maillots de bain » de Sports Illustrated : ça donnait à l’Amérique moyenne un truc sur lequel se masturber sous couvert de lire un sujet sportif. Tout le monde savait ce qui se tramait, évidemment. Dans bon nombre de photos, au moins une partie du maillot de bain était manquant, la femme couvrant ses seins nus avec ses mains, mimant un baiser faussement timide à l’objectif. Avec peut-être un pouce glissé dans le côté de la culotte du bikini, comme si elle s’apprêtait à l’enlever.

De la même façon, quand des femmes en bikini apparaissaient à l’écran, elles n’existaient que comme objet masturbatoire pour les garçons adolescents de l’assistance. Littéralement toutes les images d’une femme en bikini que j’ai pu voir en dehors du catalogue de maillots de bain étaient présentées ainsi, comme un truc sur lequel baver.

Un truc qu’on ne pouvait pas avoir.

Allumant notre appétit, faisant la publicité d’un produit.

Et maintenant, vous savez de quel produit on parle, n’est-ce pas ?

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Vous pouvez continuer à regarder ce GIF en boucle, ça n’arrivera pas.

Donc après avoir vécu ma vie entière dans l’idée claire que c’est une tenue que les femmes portent pour que les hommes aient envie d’éjaculer, à votre avis quelles sont les pensées qui ont traversé mon jeune esprit stupide quand j’ai été à la plage et que j’ai vu de vraies femmes porter la même chose ? Est-ce que vous pensez que j’ai pu les voir en tant qu’être humains plutôt qu’en tant que manipulatrices sournoises ?

La réaction complètement rationnelle de n’importe quelle femme sur la plage serait « Je ne le porte pas pour toi, pervers, je le porte parce que je me baigne, et c’est un maillot de bain ! Tu voudrais que je porte quoi, une tenue de ski ? »

Il n’y a pas de bonne réponse. Tout le monde devrait pouvoir porter ce qu’il veut, mais ne pas comprendre les pensées lubriques qui traversent l’esprit des hommes avoisinants, c’est ignorer le contexte culturel dans lequel ils ont grandi. Elle donne à sa tenue un sens précis, pendant qu’à peu près 100% des posters, magazines, films, séries, chansons, clips, panneaux publicitaires, jeux vidéos, poèmes, romans, etc en donnent un autre.

Bien sûr que les hommes peuvent contrôler la façon dont ils agissent à la vue de la tenue, mais il ne peuvent pas contrôler ce qu’ils ressentent : ça a été programmé comme une réaction physique involontaire, comme un déclencheur hormonal. Grâce à une vie entière d’entraînement culturel, le bikini est la cloche qui fait saliver le chien.

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Si vous ne pouviez pas voir le nom du magazine, à votre avis lequel des deux est porno ?

Maintenant, reliez ça à la croyance répandue selon laquelle les femmes cherchent à nous attirer en faisant semblant qu’elles ne veulent pas de nous. La réponse « Je ne porte ce maillot que pour me baigner » est-elle autre chose qu’un élément stratégique de ce faux-semblant ?

Cela dit, rendez-vous bien compte qu’il n’y a pas que les bikinis qu’on a fétichisés. Il y a un « subreddit » (NdT: forum de discussion spécialisé) porno entier qui ne contient rien d’autre que des filles en leggings. En voilà un sur les filles avec des lunettes. Allez faire une recherche sur Google Image avec la phrase « écolière », vous tomberez sur tout un tas de photos fétichisées, et de temps en temps, de vraies photos d’enfants.

C’est pour cela qu’aucune statistique sur la quantité d’agressions sexuelles ne pourra me surprendre. Et notez que j’utilise une définition du terme qui inclut les mains aux fesses (ou aux seins). Mais quand j’ai grandi, on m’a dit…

3 — « Aggression sexuelle = mec dans une ruelle sombre avec un couteau »

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Soyons clairs : pendant mes jeunes années, on m’a bien appris et répété que le viol c’est mal. Mais la définition du « viol », c’était un homme avec une cagoule dans une ruelle sombre qui abuse d’une inconnue sous la menace de violences. Le « viol  de rendez-vous » ( « date rape » ) était bien un terme que j’avais déjà entendu, mais c’était soit quand un mec droguait une femme soit quand il la violentait physiquement : le genre de situations dont elle sortait avec une lèvre ensanglantée et des habits déchirés. Si vous m’aviez demandé de définir le « viol de rendez-vous » à l’époque, j’aurais dit : « c’est comme ce que James Bond fait à Pussy Galore, enfin si c’est pas un beau mec ».

Si quelqu’un avait dit à mon moi adolescent que « tripoter » une femme ou embrasser de force était une forme d’agression sexuelle, j’aurais été perdu. « Vous venez d’accuser la plupart des héros de films d’action de mon enfance d’être des violeurs en série ! Et si ça la fait tomber amoureuse de lui ? »

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Dans la vraie vie, il est inscrit sur la liste des agresseurs sexuels de Sa Majesté.

Jamais, de toutes les années où j’étais à l’école, on ne m’a appris qu’il fallait attendre le consentement verbal avant de toucher une femme. J’ai vu le leader de l’équipe de football mettre des claques sur les fesses des filles, j’ai vu des mecs passer leurs bras autour du corps des filles par derrière et attraper leur seins pour faire des blagues, j’ai vu du gui accroché au dessus des portes et on m’a dit que si j’étais en dessous avec une fille, elle était obligée de m’embrasser. Une fois quand on jouait au volley-ball sur la plage, un beau gosse a détaché le haut du bikini d’une fille par surprise.

 

Encore une fois, moi je n’ai jamais rien fait de tout cela. Pas parce que c’était mal, mais parce que j’avais trop peur.

Je me détestais à cause de ça.

Est-ce que je l’ai déjà mentionné ? À quel point j’avais honte à l’époque de ne pas être un « vrai mec » ?

2 — « Tout rapport sexuel en dehors du mariage (hétérosexuel) est mal »

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Attends, qu’est-ce que ça a à voir avec des mains aux fesses ou le consentement ? Merci d’avoir posé la question, parce que j’ai l’impression que personne ne voit ce problème-là.

Le crétin de radio Rush Limbaugh a fait les gros titres après les célèbres accusations d’agressions sexuelles de Donald Trump en disant ceci :

« Vous connaissez le mot magique, la seule chose qui compte dans les comportements sexuels américains aujourd’hui ? La seule chose. Vous pouvez faire ce que vous voulez, la gauche va encourager, comprendre et tolérer n’importe quoi, tant qu’il y a un élément. Vous savez ce que c’est ? Le consentement. Si il y a consentement des deux ou des trois ou des quatre, qu’importe le nombre de personnes impliquées dans l’acte sexuel, tout va bien. Quel que soit cet acte sexuel. Mais si les gauchistes ont l’impression qu’il n’y a pas de consentement dans une partie de l’équation, c’est là que débarque la police du viol. »

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Aussi appelée « la police » tout court.

J’aimerais bien savoir combien d’entre vous sont plutôt d’accord avec lui, par rapport au nombre d’entre vous qui ont eu des sueurs froides. Je suis passé du premier groupe au second à peu près à la moitié de ma vie. Pour une bonne partie de notre nation chrétienne, ce qu’il dit fait tout à fait sens.

Vous voyez, ce n’était pas à Hollywood ou à l’école publique de m’apprendre la morale. Pour moi, et pour quasiment tous ceux que je connais, l’enseignement de la morale se passait le dimanche à l’église. Et je n’ai jamais eu de sermon au catéchisme sur le consentement sexuel.

« Attends, donc ils disaient à la communauté d’être des violeurs ? »

Non ! Ils enseignaient que toute activité sexuelle en dehors du mariage hétérosexuel est mal, à l’identique. Donc oui, le viol est passible des flammes éternelles de l’enfer. Mais vous savez quelle était la punition pour des rapports sexuels consentis avant le mariage ? Les mêmes flammes éternelles. Branlette pré-maritale à l’arrière d’une voiture ? Flammes éternelles. Sexe oral, quel que soit le moment ? Flammes éternelles. Rapport homosexuel ? Flammes éternelles. Masturbation ? Flammes éternelles. Il n’y avait pas de gradation dans les péchés et les punitions : tout était noir ou blanc, et à peu près tout dans la catégorie noire était totalement consensuel. Deux personnes « consentant » à un péché n’étaient pas différents de deux personnes préparant une attaque de banque.

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Quel que soit le type d’action pour lequel tu portes ce masque, tu iras en enfer.

Toute action est soit pure aux yeux de dieu, soit impure, et le seul acte sexuel pur est le rapport sexuel marié (et notez que de nombreuses femmes mariées de la Bible ont été achetées comme du bétail). Donc, il n’y avait pas de raison de parler d’autre chose. S’ils enseignaient qu’embrasser une femme de force était mal, ça aurait sous-entendu qu’embrasser une femme avec son accord était OK (et pourtant embrasser avant le mariage = flammes éternelles).

C’est pour cela que tant d’entre vous ne comprennent pas la critique chrétienne du mariage gay, quand ils disent « ensuite ils vont vouloir se marier avec des enfants ou des animaux ». Ils ne comprennent vraiment pas la différence (qu’un partenaire homosexuel peut consentir, mais que des animaux ou des enfants ne peuvent pas) parce que pour eux, tous ces actes sont également impurs. Vous souvenez-vous quand des gens ont sous-entendu qu’il était hypocrite pour Jennifer Lawrence de se plaindre de photos nues volées alors qu’elle posait aussi nue pour un magazine ? Même principe : si vous avez grandi en entendant que les photos nues sont péché, quelle différence cela fait-il que la femme ait consenti au péché ?

1 — « Les mecs sont comme ça »

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Expliquer les actions de quelqu’un, ce n’est pas la même chose que les excuser. Dire qu’un comportement est terriblement commun, ce n’est pas non plus la même chose que l’excuser. Le but de tout cela n’est pas de défendre [insérer ici le sujet du dernier scandale], mais que les gens arrêtent d’être persuadés que les mecs comme lui sont des monstres rares et incompréhensibles.

Ce n’est pas le cas. Des tas de mecs tripotent des femmes et mettent des mains aux fesses. Parmi ceux qui ne le font pas, beaucoup se masturbent sur du porno mettant en scène des viols. Parmi ceux qui ne le font pas non plus, beaucoup se sont joyeusement masturbés sur les photos volées des stars. Parmi les autres, beaucoup voient encore les James Bond comme une réalisation de leurs fantasmes. Parmi ceux qui restent, beaucoup ne voient toujours pas le problème avec la scène de Han Solo que j’ai mentionnée.

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Ces problèmes ont des racines très profondes.

Les auteurs de tous ces films et campagnes de pub diraient qu’ils n’ont rien inventé, que les hommes ont de la testostérone et auront certaines pulsions à un certain âge, même s’ils sont élevés sur une île déserte. Et comme les pulsions sont naturelles, tout ce qui fait appel à ces pulsions doit l’être aussi : les mecs, après tout, sont comme ça. Ces garçons vont ensuite grandir et écrire des films et des pubs qui mettent en scène leurs fantasmes d’adolescents frustrés comme si c’était la réalité quotidienne.

 

Mais quelle est l’alternative ? La censure ? Forcer les femmes à se couvrir, comme en Arabie Saoudite ?

Non, l’alternative est de reconnaître l’immensité du travail à accomplir pour débarrasser les mecs de leurs attitudes toxiques envers les femmes. J’ai passé deux bonnes décennies à essayer de me déprogrammer, à comprendre quelque chose qui, rétrospectivement, devrait être évident pour toute personne décente. Changer ses actions est la partie facile ; changer ses désirs prend des années et des années. C’est la différence entre faire un régime et entraîner son corps à ne pas avoir faim.

En attendant, il est trompeur de penser qu’un mec qui ne voit pas la ligne claire entre le consentement et l’agression est un fou. Notre culture a volontairement brouillé ces lignes et a entraîné cet homme à éprouver de la honte s’il traîne trop d’un côté ou de l’autre. Nous devons enseigner aux enfants que le consentement est important depuis le tout début. Maintenant, mettons de côté ce sujet déprimant et profitons de cette extrait de Ratatouille. Dans cette scène, le héros embrasse une fille de force, elle sort une bombe lacrymogène pour le repousser, et ensuite se rend compte qu’elle adore ça :

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On a beaucoup, beaucoup de boulot.


David Wong est l’éditeur exécutif de Cracked.com, son roman le plus récent est maintenant en train d’être adaptaté en série télévisée, la version papier peut être achetée ici. Merci à tous les participants de ce fil de discussion d’avoir suggéré les exemples dérangeants de ce phénomène au cinéma et à la télévision.


 

Fin de la traduction. J’espère que cet article vous aura aidé à comprendre la profondeur des ramifications de ce conditionnement. C’est sûr que ça va pas être facile de s’en libérer complètement, mais il ne faut pas que ça nous empêche de faire les premiers pas : en prendre conscience dans ses actions de tous les jours, le repérer dans les films, les séries, les publicités, etc. Et résister.

Les concepts de l’asexualité

Aujourd’hui, petit focus sur l’asexualité.
Si vous n’en avez jamais entendu parler, c’est un terme utilisé par les personnes qui ne ressentent pas d’attirance sexuelle (pour quiconque, jamais). On peut plus ou moins l’assimiler à une orientation sexuelle : certaines personnes sont attiré⋅e⋅s par les hommes, d’autres par les femmes, d’autres indépendamment du genre, et les asexuel⋅le⋅s ne sont attirés par aucun genre.
 
Comme toujours avec les orientations, ce ne sont pas des bornes fixes, les gens peuvent être un peu partout sur le spectre des orientations, et on utilise des conventions comme « hétéro » pour parler d’une zone de l’orientation comme on utilise « rouge » pour parler de la zone des couleurs visibles qui est vaguement rouge. De même pour l’asexualité, entre quelqu’un qui ne ressent jamais aucune attirance pour quiconque et quelqu’un qui en ressent comme le fait la majorité des gens, il y a plein de situations.
 
Si comme moi tout ça vous semble dur à comprendre parce que ça peut être loin de votre façon de ressentir les choses, n’ayez crainte, Internet vient à la rescousse !
La vidéo ci-dessous est la première d’une série de trois qui détaille les différents concepts qu’on trouve quand on s’intéresse aux questions de l’asexualité et de l’aromantisme (pas d’attirance romantique), en invitant des personnes qui le vivent pour en parler.
Elle est en anglais mais il y a des sous-titres français, que j’ai trouvé particulièrement bien traduits.
 
Et au-delà de la curiosité pour ce que vivent les personnes autour de nous (il y en a plus que vous le croyez, mais comme c’est encore très mal vu et très mal compris, elles n’en parlent pas facilement), je trouve que s’intéresser à l’asexualité pousse à mieux comprendre tout ce champ de notre vie. Qu’est-ce que l’attirance sexuelle ? Qu’est-ce que la libido ? Quelle différence avec le désir ? Qu’est-ce que l’attirance romantique ? What is love ? Baby don’t hurt me, don’t hurt me, no more. (vous avez maintenant Haddaway dans la tête jusqu’à la fin de la journée, ne me remerciez pas).

Une métaphore de la vie des femmes dans l’espace public

Je suis tombé récemment sur une analogie sympa pour arriver à faire comprendre à des hommes ce que vivent les femmes dans l’espace public, et plus généralement la notion de « privilège ».

Au passage, le terme « privilège » est connoté particulièrement négativement dans la culture française, moi à chaque fois j’imagine quelques nobles qui réduisent des milliers de paysans en esclavage. Alors que c’est pas ça, un privilège, c’est juste être dans une situation où les choses sont plus faciles pour soi. Dans la grande majorité des cas, c’est une situation qu’on a pas décidé, mais qui vient de facteurs extérieurs (sexe, couleur de peau, richesse des parents, lieu de naissance, métabolisme, identité de genre, état de santé physique ou mental, etc.)

En général on ne s’en rend pas compte, c’est difficile de savoir qu’on a un privilège sans que quelqu’un d’autre mette le doigt dessus. Il ne faut pas avoir honte de ses privilèges (on ne les a presque jamais choisis !), la bonne attitude c’est d’en tenir compte dans ses interactions avec les gens qui ne sont pas dans la même situation. On connaît la notion de « problème de riche », c’est pareil avec le reste. Les privilégiés ont aussi des problèmes, mais aller s’en plaindre auprès des personnes qui sont de l’autre côté de la barrière, ça peut être un peu indécent. Si c’est possible de se servir de ses privilèges pour équilibrer la situation, c’est encore mieux.

Cet ensemble de tweets et de réponses ne parle pas directement de la notion de privilège, mais essaye de faire comprendre par analogie ce que vivent les femmes dans l’espace public. L’original en anglais est en fin d’article, voici ma traduction.


Être une femme, c’est un peu comme être un cycliste dans une ville où toutes les voitures représentent les hommes. Tu es censé⋅e partager la route équitablement avec les voitures, mais c’est pas comme ça que ça marche.

Les routes sont faites pour les voitures, et tu dépenses une grande quantité d’énergie physique et mentale à être sur la défensive et à essayer de ne pas prendre de coups. Il y a des voitures qui veulent te faire du mal. Elles pensent que tu n’as même pas ta place sur la route. Et si tu te fais renverser par une voiture, tout le monde dit que c’est de ta faute.

Il y a des pistes cyclables qui sont faites juste pour toi, mais les voitures les utilisent aussi. Tu ne peux pas faire du vélo la nuit parce que le risque de te faire renverser est trop grand. Il faut faire très attention à ceux qui ont trop bu. Et même si tu prends effectivement la piste cyclable parce que c’est « plus sûr », il y a souvent des objets et des obstacles dessus qui rendent la conduite difficile.

Parfois, des voitures vont te klaxonner ou faire un écart vers toi juste pour s’amuser et les conducteurs vont rigoler quand tu aura une réaction de défense, parce qu’ils sont en sécurité dans leur voiture et ne se rendent pas compte à quel point ça a l’air dangereux pour toi sur ton vélo.

Il  y a des endroits où les pistes cyclables sont bien meilleures qu’ailleurs, et c’est bien pour ces lieux ! Mais ça ne règle pas le problème des routes qui sont inéquitablement partagées, et en fait ça souligne à quel point les autres lieux ne sont pas respectueux des cyclistes.

Enfin, la notion de « zone portière ». Est-ce que toutes les voitures garées vont ouvrir brusquement leur portière directement sur ta route au moment où tu va passer ? Non, bien sûr que non. Est-ce que tu dois quand même faire attention à toutes les voitures garées et à leurs portières ? Oui ! Parce que même un seul accident avec une portière qui s’ouvre peut entraîner des blessures, parfois sérieuses, voire même la mort.

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J’ai trouvé la comparaison très intéressante, surtout la notion de « zone portière ». Étant cycliste en ville, je vois tout à fait de quoi il s’agit.

L’original est ci-dessous :

Crédits photo :

Une lettre ouverte aux privilégiés qui se font l’avocat du diable

Ce texte est une traduction de l’article « An open letter to privileged people who play devil’s advocate » par Juliana Britto Schwartz.

50's white couple arguing with each other.

Vous savez qui vous êtes. Vous êtes ce mec blanc en cours de sociologie qui explore l’idée que les pauvres pourraient faire des enfants pour garder leurs allocations. Ou une personne qui fait valoir autour d’un verre l’argument selon lequel beaucoup de femmes font peut-être semblant d’être violées pour qu’on s’intéresse à elles. Ou, plus récemment, quelqu’un qui insiste pour que je considère l’idée qu’Elliot Rodger puisse avoir été un fou et une anomalie, et non pas un produit de la suprémacie masculine blanche et de la société misogyne.

La plupart du temps, il est clair que vous croyez les arguments que vous prétendez ne soutenir que pour le plaisir de l’argumentation. Pourtant, vous savez que ces croyances sont impopulaires, principalement parce qu’elles vous font passer pour égoïste et privilégié, donc vous accusez le « diable ». Seulement voilà : le diable n’a pas besoin de plus d’avocats. Il a suffisamment de pouvoir sans que vous l’aidiez.

Ces discussions peuvent ressembler à un « jeu » pour vous, mais pour beaucoup de personnes autour de vous, c’est avec leur vie que vous « jouez ». Si cela semble un jeu pour vous, c’est que ce sont des problèmes qui ne vous affectent probablement pas directement. Il n’est pas important que la plupart des tueries ciblent les femmes qui ont repoussé le tueur si vous êtes un homme − même si ça devrait, puisque la misogynie tue aussi les hommes. Si vous êtes blanc, ça n’a pas d’importance que les personnes racisées soit fichées ou pas. Vous pouvez attacher des fils de marionnettes aux discussions sur les vrais problèmes parce qu’à la fin, vous pourrez vous sortir du sac de nœuds auquel vous avez contribué.

Pour être honnête, il y a beaucoup d’avocats du diable privilégiés qui sont véritablement en train d’essayer de comprendre. Je connais des personnes qui réfléchissent mieux à voix haute, en me jetant des idées pour voir lesquelles seront rattrapées par leur « gentille féministe de service ». Ce genre de personnes aime regarder un problème sous tous les angles avant de décider ce qu’il en pense. Vous demandez à celles d’entre nous qui connaissent le sujet de vous expliquer encore et encore parce que dans ce monde il est plus difficile pour vous de croire que le jeu est peut-être truqué en votre faveur que de nous croire flemmardes, pleurnichardes et menteuses.

C’est physiquement et émotionnellement épuisant de nous demander de prouver que ces systèmes de pouvoir existent. Pour la plupart d’entre nous, le simple fait de se débattre contre eux est déjà beaucoup − et maintenant vous voulez qu’on vous fournisse une explication détaillée ? Imaginez avoir des poids aux pieds et un bâillon dans la bouche, et ensuite qu’on vous demande d’expliquer pourquoi vous pensez être désavantagée. Imaginez regarder une vidéo où un jeune homme promet de tuer les femmes qui ne veulent pas coucher avec lui, et ensuite être obligée de considérer l’idée que vous n’êtes peut-être qu’une féministe hystérique qui voit la misogynie partout. Il est incroyablement douloureux de voir que pour que vous vous intéressiez à ma sécurité, je dois gagner cette joute oratoire que vous avez créée « pour rigoler ».

Short Comic Strip Mocking Misandry

Pour ces avocats du diable qui essayent d’apprendre, je suggère que vous exploriez d’autres méthodes. Considérez le fait que vous ne payez pas vos amies pour détailler des concepts qui sont souvent des expériences de vie douloureuses pour elles, et soyez conscients de leur temps et de leur énergie. Soyez reconnaissants (et montrez-le), et écoutez attentivement quand elles sont assez généreuses pour parler de ces expériences avec vous.

Certains pourraient me reprocher de me fermer à de nouvelles idées, et de rater des occasions de grandir. Mais ces idées que vous m’obligez à considérer ne sont pas nouvelles. Elles viennent de siècles d’inégalité et votre désir désespéré de les garder d’actualité vient du fait que vous bénéficiez de leur existence. Laissez-les tomber. Vous n’avez PAS inventé ces théories racistes et misogynes. Nous les avons déjà entendues et nous en avons raz le bol qu’on nous demande de les considérer juste-une-fois-de-plus.

Donc mes chers avocats du diable : parlez pour vous, par pour « le diable ». Apprenez par vous-même. Considérez le fait que les gens ont défendu votre cause pendant des siècles, donc asseyez-vous. C’est à notre tour d’être entendues.

React.js is pretty cool

These days I’ve been working on Fedora Hubs, it’s a Python (Flask) application, with a React.js frontend. I know Python quite well now, but it’s the first time I dabble in the React.js framework. I must say I’m pretty impressed. It solves a lot of the issues I’ve had with dynamic web development these last years. And it manages to make writing Javascript almost enjoyable, which is not a small feat! 😉

I’m still wrestling with Webpack and ES6, but I’ll get there eventually. React is really a great way to build UIs. Plus some people are writing the Bootstrap components in React, so this is very promising.

Nouveau blog

C’est pas une surprise, le blogging c’est pas mon fort. Je me déclare donc aujourd’hui en banqueroute de blog, j’annule toutes mes dettes et je recommence à zéro.

Qui sait, peut-être que cette fois-ci ça se passera mieux, et que c’était seulement la pression de devoir blogguer souvent qui me retenait ? Vous savez, comme quand vous vous dites : « Rha la la je devrais écrire à ce vieux pote que j’ai pas vu depuis longtemps. » Mais après tout ce temps, ça va être un message important, il faut faudra une vraiment bonne raison, une vraiment grande annonce, pour le justifier.

Fuck it. J’ai pas de bonne raison. J’ai pas de grande annonce. Mais je suis là, et je vais essayer d’y rester.